Le leader de Pastef Ousmane Sonko a reçu une pluie de soutiens à son égard, après avoir été victime de violence policière. Des hommes politiques et des membres de la société civile ont condamné l’acte qui fait jaser avant d’exprimer leur soutien.
Le président du parti Awalé, Abdourahmane Diouf reste persuadé que « la violence d’État exercée sur la personne de Ousmane Sonko, être humain, chef de parti et candidat à l’élection présidentielle est inacceptable ». « Ni notre histoire ni nos valeurs ne nous permettent de descendre à ce niveau ».
Dr Diouf interpelle l’État du Sénégal. « Les dirigeants de ce pays doivent revenir à la raison et comprendre définitivement qu’il y a une vie après le pouvoir. De Touba la Sainte où je me trouve, je prie pour que Macky Sall nous laisse un pays apaisé et en état d’être gouverné convenablement ».
Abondant dans le même sens, le coordonnateur du Forum civil Birahim Seck considère que « ces pratiques sont indignes dans une démocratie qui se veut un modèle en Afrique ».
Pour sa part, le défenseur des droits humains, Seydi Gassama, interpelle les forces de l’ordre. « Le maintien de l’ordre, c’est un métier ; mais c’est aussi de l’intelligence face à des situations. Si on trouble plus l’ordre qu’on le maintienne » a-t-il posté sur son compte twitter.
Après avoir quitté le tribunal de Dakar, le leader de Pastef et son convoi, escortés par une foule de jeunes, ont été stoppés par les forces de sécurité. Ousmane Sonko n’a pas, en effet, voulu suivre les consignes des forces de l’ordre qui voulaient que son convoi emprunte le tunnel de Soumbédioune. La tension est alors montée, poussant ces dernières à faire usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule qui accompagnait le leader de Pastef.
Les forces de l’ordre ont brisé les vitres de la voiture de Ousmane Sonko. Il a été extrait puis conduit dans un véhicule blindé pour le ramener chez lui en compagnie de son avocat, Me Ciré Clédor Ly.
Le procès pour « diffamation » l’opposant au ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, a été renvoyé au 16 mars prochain, à la demande du bâtonnier de l’ordre des avocats, selon le juge.
Les avocats de la défense qui avaient demandé le renvoi du procès s’étaient d’abord heurtés à l’opposition du juge, du procureur et de la partie civile. Il s’en était suivi une discussion houleuse entre avocats, obligeant le juge à suspendre la séance.
Ouvert le 2 février, le procès avait été renvoyé au 16 février à la demande des avocats de Ousmane Sonko, lequel ne s’était pas présenté à l’audience au motif qu’il n’avait pas reçu de convocation, selon ses conseils.
Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs, reproche à Ousmane Sonko d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat) pour sa gestion d’un fonds de 29 milliards du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC). Niang qui conteste l’existence de ce rapport, a décidé de porter plainte pour ‘’diffamation’’ contre Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor.
Partager