À trois semaines des élections législatives et présidentielle du 14 mai en Turquie, les agressions se multiplient. Principale cible des attaques, le candidat de l’alliance d’opposition, le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, pris à partie lors d’un déplacement dans le sud-est du pays ces derniers jours.
Kemal Kiliçdaroglu, qui fait campagne sur le retour de la prospérité et surtout de la sérénité en Turquie, appelle ses soutiens à « rester calmes ». Le favori de l’opposition à la présidentielle dit s’attendre à des « provocations » pendant le reste de la campagne, qui doit s’accélérer à partir de ce lundi 24 avril avec la fin de l’Aïd el-Fitr.
À Adiyaman, où il s’était rendu au premier jour des fêtes de fin du ramadan, Kemal Kiliçdaroglu a été pris à partie à plusieurs reprises par des partisans du président Erdogan, notamment dans un cimetière où un homme l’a accusé de ne pas être musulman. Kemal Kiliçdaroglu avait dû annuler la suite de sa visite dans cette ville ravagée par les séismes du 6 février, mais largement acquise au pouvoir.
Attaques contre des permanences
Deux jours plus tôt, dans une vidéo sur Twitter, l’opposant avait revendiqué son appartenance à la minorité des alévis, qui pratiquent un islam hétérodoxe, et appelé les Turcs à dépasser les divisions identitaires attisées par le chef de l’État.
Depuis le début de la campagne, des sièges et des permanences de plusieurs partis d’opposition ont été attaqués, parfois même visés par des tirs qui n’ont pas fait de victimes. Le 20 avril, l’ancien siège du parti au pouvoir, l’AKP, dans la province d’Adana, a également été la cible d’une attaque au fusil à pompe.
Partager