Le leader de la République des valeurs (RV, opposition) Thierno Alassane Sall, a donné son point de vue sur l’affaire Ousmane Sonko, radié de la liste électorale avant que le juge du Tribunal de Ziguinchor n’ordonne sa réintégration, à l’issue d’un procès jeudi. Il a posé 3 analyses qu’il juge pertinentes.
D’abord, M. Sall a fait savoir qu’il n y a pas de surprise dans cette affaire puisque, selon lui, il est manifeste que l’État du Sénégal, avait maintenu Ousmane Sonko en résidence surveillée chez lui pour pouvoir procéder à sa radiation et l’arrêter pour les motifs de troubles à l’ordre public et d’appel à l’insurrection. « Un contumax dont on sait exactement où il réside. La logique a été dite dans cette affaire indépendamment de ce qu’on peut dire du magistrat ou autre», a-t-il dit.
La deuxième logique que le candidat déclaré à la présidentielle de 2024 soulevé, est le fait que Ousmane Sonko, pour une fois, ait accepté lui-même de se rendre en justice alors qu’il a toujours contesté la justice de ce pays. « Soit cette fois-ci il était sûr de son fait, et donc on peut en déduire que les autres fois, il était moins sûr de son fait. Par exemple, sur l’affaire de la difammation avec Mame Mbaye Niang, lui-même s’est mis devant le prétoire. Il était étonnant que selon son bon vouloir, et ses appréciations du niveau de risques auxquels il s’est mis, qu’il fasse confiance à la justice ou pas. Je rappelle que ce pays a traversé de convulsions de troubles. Des gens sont morts par rapport à cette appréciation».
Le dernier point de Thierno Alassane Sall, c’est qu’il est étonnant que les hommes politiques y compris l’État comme Sonko et une partie de l’opposition puisse avoir autant de mépris pour les juges. « On se rappelle que Sonko a dit que Oumar Maham Diallo est aux ordres. Qu’il est de l’APR. Aujourd’hui ce sont les mêmes arguments que l’agent judiciaire de l’État semble utiliser contre un juge. Ça veut dire que la République est en naufrage», s’est désolé M. Sall.
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