Les inondations au Tchad, depuis juillet, ont fait plus de 500 morts et y ont affecté plus de 1,7 million de personnes, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans ce pays. C’est dans ce contexte que doit s’effectuer la rentrée scolaire pour les élèves de troisièmes et de terminales, ce 23 septembre 2024. Une rentrée difficile à envisager dans certains établissements de la capitale. Reportage.
Tôt ce samedi, François, fonctionnaire, a de la peine à inscrire ses trois enfants au lycée d’Habbena, dans le VIIe arrondissement de Ndjamena, la capitale du Tchad. Pour cause, l’établissement est inondé. Le niveau d’eau dans les salles de classe est à hauteur de genoux. Difficile d’imaginer qu’on y fasse classe, ce lundi 23 septembre.
« Depuis trois jours, je viens et je reviens ici, déplore François. Tous les parents repartent et n’arrivent pas à inscrire leurs enfants, comme moi. Comment voulez-vous que les enfants reprennent les cours pendant que les salles sont remplies d’eau ? Ce qui fait la qualité de l’éducation, ce sont aussi les conditions d’apprentissage ».
Même situation au lycée de N’Djari, dans le VIIIe arrondissement : rien ne rassure les responsables, indique le proviseur Mahamat Brahim Djibril. « La cour est à 99% envahie par l’eau, affirme-t-il. Nous sommes en train de l’évacuer, mais ce n’est pas facile puisque nous utilisons des moyens dérisoires. J’en profite d’ailleurs pour demander aux autorités, aux partenaires, de nous porter assistance, pour notre établissement, qui a de gros effectifs ».
Beaucoup de parents sont pessimistes pour cette rentrée. Ils estiment par ailleurs qu’il faudra désinfecter les salles de classes avant toute reprise. Au besoin repousser cette rentée au mois prochain.
Au Tchad, selon le calendrier scolaire publié par le ministère de l’Éducation nationale, les classes avec des examens – troisièmes et terminales – doivent reprendre les cours dans les établissements publics ce 23 septembre 2024 et les classes intermédiaires le 1er octobre prochain.
Néanmoins, cette rentrée survient alors que le pays subit des inondations de grande ampleur ayant fait plus de 500 morts, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans le pays.
À Ndjamena, la plupart des écoles sont d’ailleurs sous l’eau ou occupées par des sinistrés. Difficile donc d’accéder aux établissements pour les élèves. Les autorités en charge de l’éducation estiment que cette situation influencera le calendrier scolaire.
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