Le procureur général Mahamat Alhadji Abba Nana l’a annoncé seulement vendredi dernier. Ce sont plus de 450 membres de ce mouvement qui commenceront à défiler à la barre ce lundi.
Assassinat du chef de l’État, terrorisme, enrôlement de mineurs, atteinte à la sécurité de l’État… Les charges contre les 455 membres du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) sont lourdes.
Le Fact est ce groupe politico-militaire à l’origine de l’offensive lancée sur Ndjamena en avril 2021 qui a causé la mort du président Idriss Déby. Détenus depuis avril 2021, après l’échec de leur raid, les rebelles ont été soumis à une procédure judiciaire lente.
Les mineurs recrutés par le groupe politico-militaire ont été remis à des juridictions spéciales et l’instruction a permis de libérer neuf paysans arrêtés dans la zone des affrontements.
Mais l’accélération soudaine de la procédure a déstabilisé les avocats des membres du Fact qui n’ont été prévenus de l’ouverture du procès qu’à la dernière minute.
« On nous a présenté des cartons de procès-verbaux à éplucher de vendredi à dimanche pour défendre des clients lundi. Ce n’est pas sérieux », a déploré un des avocats commis d’office qui entend demander un report de l’audience dès l’ouverture du procès.
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