Depuis plus d’une semaine, des affrontements opposent dans le Sud-Kordofan l’armée soudanaise au SPLM-N d’Abdelaziz al-Hilu, la faction indépendante de ce mouvement armé historiquement proche du Soudan du Sud.
Officiellement, il n’y a plus d’initiative diplomatique en cours au Soudan pour tenter de faire cesser la guerre entre l’armée régulière et les paramilitaires du général Hemedti. Les États-Unis ont annoncé l’ajournement des pourparlers de Jeddah, en Arabie saoudite, alors que les combats redoublent dans la capitale Khartoum et dans le Darfour.
Depuis plus d’une semaine désormais, des affrontements opposent dans le Sud-Kordofan l’armée soudanaise au SPLM-N d’Abdelaziz al-Hilu, la faction indépendante de ce mouvement armé historiquement proche du Soudan du Sud et avec lequel un cessez-le-feu avait pourtant été conclu. Des échanges de tirs ont eu lieu dans la capitale de l’État, Kadugli, ainsi que plus loin sur la route du nord, dans la ville de Diling, alors que des combats ont également eu lieu entre l’armée et les Forces de soutien rapide qui avancent autour de la ville Debibad, encore un peu plus au nord.
Or le Sud-Kordofan a une grande valeur stratégique. D’abord, il abrite d’importantes installations pétrolières ; ensuite, c’est par là que passe l’un des deux oléoducs reliant les puits du Soudan du Sud et Port-Soudan, d’où le pétrole est exporté.
Le SPLM-N, une rébellion très ancienne en lutte contre les discriminations de sa population dans un pays dominé par les élites du centre et du nord, n’a pas officiellement réagi à la situation.
Plusieurs analystes estiment toutefois que le chaos actuel fait office de « fenêtre d’opportunité » pour les groupes armés en lutte contre le pouvoir central. Mais selon l’un d’eux, le mouvement d’al-Hilu pourrait surtout vouloir « pousser ses frontières défensives » afin de protéger les civils du Sud-Kordofan de la guerre.
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