Soudan du Sud: les taxes sur l’aide humanitaire imposées par les autorités préoccupent les ONG

Au Soudan du Sud, les ONG sont toujours préoccupées par des taxes imposées sur l’aide humanitaire par les autorités. Bien que le gouvernement sud-soudanais ait accepté, le 3 mai, d’exempter les organisations humanitaires de ces impôts, il les maintient pour leurs sous-traitants. Une mesure qui risque de pénaliser l’aide humanitaire dans le pays où, selon les Nations unies, 9 millions de personnes ont besoin d’assistance.

Ces nouvelles taxes concernent l’essence, les escortes sécuritaires et le suivi électronique du fret. Pour le ministre des Finances sud-soudanais la situation est très claire. Les sous-traitants des ONG sont des « sociétés privées génératrices de profits », écrit-il dans un communiqué. Il n’y a donc aucune raison qu’elles soient exemptées d’impôts. Le ministre en veut pour preuve, l’accord signé entre le gouvernement sud-soudanais et les Nations unies, préalable au déploiement de leur mission sur place, l’Unmiss.

Suspension des livraisons d’aide

Cette nouvelle politique fiscale a provoqué la suspension des livraisons d’aide humanitaire par voie aérienne par les Nations unies. Selon l’Ocha, le bureau des affaires humanitaires, cela a privé d’aide alimentaire près de 60 000 personnes au cours du mois de mars. Et pour l’heure aucune date de reprise n’a été annoncée.

« Nous avons besoin d’y voir plus clair », confie un proche du représentant des Nations unies pour le Soudan du Sud. Selon l’ONU, les nouvelles taxes auraient coûté 339 000 dollars de plus chaque mois à l’Unmiss. Le montant pour les sous-traitants n’a pas été communiqué.

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