Mamoudou Ibra Kane, leader du mouvement « Demain c’est maintenant » s’est prononcé sur la sortie des deux épouses de Ousmane Sonko qui, dans un entretien accordé à Dakar-matin, ont lancé un appel au président Macky Sall et à la Première dame, Marième Faye Sall. Elles leurs ont demandé de libérer Ousmane Sonko dont « son état de santé est inquiétant ».
Interpellé sur cette sortie des épouses du principal opposant du chef de l’Etat, Mamadou Ibra Kane, a estimé que cela peut se comprendre. Mais, selon l’invité du jury du dimanche (Jdd), de ce 20 août, il faut dissocié deux choses dans cet appel.
« La dimension humaine. J’ai donc entendu deux épouses lancer un appel à l’endroit du président de la République et à l’endroit de son épouse la première Dame. Elles souhaiteraient que leur époux rentre à la maison. Elles souhaiteraient une fois qu’il aura recouvré la liberté qu’on lui prodigue des soins parce qu’il a besoin de se soigner. Je pense que c’est un appel qui, humainement peut se comprendre», a-t-il fait savoir.
Mamadou Ibra Kane de poursuivre : « Et détrompez-vous, il y’a beaucoup d’affaires d’État qui ont trouvé solution dans une chambre conjugale. Je crois qu’il ne faut pas sous-estimer la dimension humaine de l’équation Ousmane Sonko ».
Pour le leader du mouvement « Demain c’est maintenant, « le président de la République aussi, si on veut être en conformité avec les principes que nous défendons c’est une affaire qui est pendante devant la justice, a un pouvoir de grâce, il peut également être initiateur d’un projet de loi d’amnistie, mais on n’en est pas encore là».
M. Kane d’ajouter que : «Toujours est-il que les deux épouses de Sonko se sont adressées à lui pour interpeller son sens de l’humanisme peut être que pour des raisons humanitaires, Sonko pourrait être élargi. Je n’en sais rien, mais c’est une lecture que je suis en train de faire».
A en croire Mamadou Ibra Kane, dans cet appel, il y a aussi « une dimension politique ». « Sonko est un homme politique qui pose des actes, qui a un discours que je ne partage pas totalement. Parce que j’estime que tout ce qui peut être source de violence n’est pas bon. Mais, je respecte la trajectoire qu’il a choisi tout en marquant mon option pour une autre façon de faire de la politique. Sur ses actes politiques il est libre en tant qu’acteur de penser que peut être à un moment donné il doit dire ceci ou il doit faire cela. Je veux dire, il faut dissocier la dimension humaine du problème de la dimension politique du problème », a-t-il conclu.
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