Sonko sur la polémique du 3e mandat : « C’est une honte pour le Sénégal »

Le leader de Pastef Les Patriotes, Ousmane Sonko, a accordé une interview ce vendredi, à la presse étrangère à savoir France 24/RFI. Le candidat à l’élection présidentielle de 2024 qui a abordé les questions comme son procès avec la masseuse Adji Sarr, les candidatures à la prochaine élection présidentielle, a donné son point de vue par rapport au 3^e mandat. Selon lui, « C’est une honte pour le Sénégal ».

 « Le seul fait que ce débat se pose encore au Sénégal, n’honore pas ce pays, n’honore pas le président Macky Sall », a répondu Sonko aux journalistes de France 24/RFI sur le 3e mandat.

Et il a poursuivi : « N’oubliez pas qu’en 2012, c’est le président Macky Sall qui était à la pointe de la contestation contre la 3^e candidature du président Abdoulaye Wade au point d’être dans les manifestations à la place de la Nation, muni d’un petit matelas et se disant même prêt à y passer la nuit s’il le faut ».

« Pensez-vous que moralement, un homme qui a eu cette posture et qui a mené ce combat-là, puisse se retrouver douze ans plus tard dans la même situation où c’est sa place qui a changé, c’est lui qui veut forcer un 3^e candidature? s’est-il posé. Avant de lancer ceci : « C’est une honte pour le Sénégal,  une honte pour l’Afrique que ce genre de débat ne se pose que chez nous ».

Pour M. Sonko, « avec la manière dont il a gouverné avec des scandales impliquant ses proches, ses beaux-frères, ses frères, ses parents, tous ces gens qu’il a amené à sa gouvernance. Quand on a gouverné avec des primates en instrumentalisant la justice, en libérant les forces de défense et de sécurité sur des gens, quand on a gouverné de cette manière, on a toujours peur des lendemains », a-t-il souligné

Rappelant que : «  sur le plan juridique, tous les constitutionnalistes sénégalais ne disent pas le contraire. La question de la durée des mandats n’a rien à avoir avec la question de limitation des mandats ». Sonko d’invoquer l’article 27 de la constitution qui stipule que : « Nulle ne peut faire deux mandats consécutif ». Cet article a résumé la questio, selon lui.

Ousmane Sonko de conclure : « Qu’est-ce qui va se faire ? Cela relèvera du peuple sénégalais ».