Le Parlement européen fait sa rentrée ce mardi 16 juillet. Près d’un mois après les élections, les députés européens se retrouvent en session à Bruxelles jusqu’à vendredi. Après le choix des urnes, l’heure est à la composition de l’exécutif de l’UE. Ursula von der Leyen se représente à la présidence de la Commission, mais la bataille pour les postes clés va se jouer jusqu’au dernier moment.
Ursula von der Leyen devait participer au sommet de l’Otan à Washington la semaine dernière, mais la présidente de la Commission européenne a préféré rester à Bruxelles, dans la perspective de sa potentielle réélection à son poste, jeudi 18 juillet.
Coups de téléphone, cafés, réunions… La responsable allemande a enchaîné les rendez-vous pour tenter de convaincre au moins 361 députés de voter pour elle, rapporte Julien Chavanne, du service Europe de RFI. La présidente sortante fait tout pour s’assurer une reconduction, au-delà de sa propre coalition. Et la monnaie d’échange, ce sont les postes : vice-présidents, commissaires, présidents de commission…
Ce vote de confirmation se tiendra 11H00 TU à la suite d’un débat en matinée. Pour être reconduite à la tête de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, 65 ans, doit désormais réunir au moins 361 voix sur les 720 eurodéputés.
Dans ce grand marchandage, le poids politique de chaque camp pèse, en particulier celui de l’extrême-droite. Si elles sont sorties renforcées des dernières élections, les droites nationalistes européennes sont minées par les divisions.
Au lieu de s’unir, comme l’espérait l’Italienne Giorgia Meloni, l’extrême droite compte désormais deux nouveaux groupes à Bruxelles. Les Patriotes pour l’Europe, emmenés par le Français Jordan Bardella, compte 84 députés, et l’Europe des nations souveraines, composée en majorité par les allemands de l’AfD, en dispose de 24. Il s’agit du plus petit groupe présent au Parlement européen.
Le nouvel hémicycle se réunira ce matin pour un premier vote, celui de la présidence du Parlement européen, qui devrait rester entre les mains de la maltaise Roberta Metsola, favorite.
Le Premier ministre nationaliste hongrois, Viktor Orban, dont le pays assure depuis le 1er juillet la présidence tournante de l’UE, ne s’exprimera pas devant les 720 eurodéputés. Son intervention a été repoussée à l’automne, officiellement en raison des nombreux votes procéduraux prévus.
Partager