Alors que l’aide internationale afflue massivement vers la Turquie, la Syrie voisine, elle aussi touchée par le séisme, ne reçoit pas le même élan de solidarité. En guerre depuis douze ans avec un territoire morcelé et des dirigeants sous sanctions, l’acheminement de l’aide y est plus difficile. Au Liban, pays frontalier de la Syrie, l’aide s’organise pour les sinistrés de la catastrophe malgré des moyens limités à cause de la crise économique foudroyante.
Dès le lendemain du séisme meurtrier, le Liban a envoyé des équipes de secouristes, pompiers et militaires en Syrie. Parmi eux, 21 membres de la Croix-Rouge qui opèrent dans la région de Lattaquié, une zone sous le contrôle du régime syrien.
Georges Kettaneh est le secrétaire général de la Croix-Rouge libanaise. « Depuis mardi, on continue à travailler, dit-il. Lorsque nous sommes arrivés, il y a quelqu’un qui a été sauvé. La majorité maintenant sont des cadavres. C’est une aide humanitaire dont il y a un besoin urgemment pour préserver la dignité de l’être humain. »
À Beyrouth, encore marqué par l’explosion de son port il y a deux ans, la solidarité s’organise. Dans un centre commercial, Eric Ritter, un créateur de vêtements, a lancé un appel aux dons pour les familles de ses couturières syriennes dont les immeubles se sont effondrés à Alep et Hama. « Merci. Vous pouvez mettre les sacs ici. On les rassemble là. »
« On a décidé d’envoyer en premier des couvertures, des manteaux chauds, des vêtements et sous-vêtements pour enfants. Étant de Beyrouth, ayant vécu une sorte de catastrophe comme ça aussi, c’est très important de rendre un peu à tous ceux qui sont autour de nous », explique-t-il.
Les colis traverseront la frontière en bus pour acheminer ces dons. Des convois plus importants devraient suivre dans les jours à venir.
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