Le Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) magnifie la décision prise par le ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Anne, à savoir la révision des programmes et des curricula de l’école sénégalaise. Cheikh Mbow est d’avis que « cette mesure vient à l’heure » mais déplore, toutefois, le fait qu’elle soit prise suite à une manifestation d’élèves.
Invité à l’émission du Jury du dimanche (JDD) sur Iradio, ce 12 février 2023, le directeur exécutif de la Cosydep rappelle que « des gens plus mûrs » qui sont dans le secteur de l’éducation ainsi que des organisations de la société civiles, avaient toujours réclamé cette révision mais en vain. « Des gens plus mûrs qui sont dans des postes de responsabilité, des organisations de la société civile, des partenaires, des syndicats, avaient réclamé ça. Mais, on ne semblait pas être entendus », a-t-il déploré.
Malheureusement, a pesté Cheikh Mbow, le ministre a attendu qu’il y ait manifestations pour agir. « Ce qui pose un problème, c’est que cette décision du ministre arrive juste après ces manifestations d’élèves. Aujourd’hui que les élèves sortent, soient dans la rue, nous avons noté évidemment que le ministère a décidé d’aller vers ces réformes », a-t-il regretté. Car, selon lui, « en termes d’image, c’est comme si on dirait que pour être entendu, il faut être violent, il faut manifester ».
De toute façon, pour M.Mbow, cette révision des programmes et des curricula de l’école sénégalaise « vient à son heure ». Elle concerne non seulement le préscolaire, l’élémentaire, le moyen, le secondaire, l’éducation de base des jeunes et des adultes mais aussi les daara.
« C’était une demande forte qui avait été formulée par des organisations depuis déjà les assises nationales de l’Éducation en 2014 et réaffirmée pendant la Covid-19. « Nous avions senti qu’il y avait un encyclopédisme qui ne disait pas son nom. Les enfants étaient quelque part surchargés. Il y avait un bourrage qui était inquiétant. Il y avait aussi une exigence de réadapter nos programmes, les curricula, à nos réalités », a-t-il soutenu.
Avant d’ajouter que : « Nous sommes à une ère où nous devons avoir plus d’écoute à l’endroit des enfants. » Mais, pour se faire, a-t-il préconisé, une évaluation des précédentes réformes s’imposent.
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