Le mandataire de l’opposant Ousmane Sonko, Ayib Daffé s’est vu refuser l’accès à la Direction générale des élections pour récupérer la fiche de parrainage de son leader. La maison avancée est que le directeur général a soutenu qu’il ne recevra personne.
Face à une telle décision, les avocats de l’opposant ont sonné l’alerte. Dans une note parvenue à PressAfrik, ils ont promis de faire primer la loi. « l’article L 47 alinéa 4 du code électoral prévoit que : « Les décisions de justice rendues et transmises à l’autorité compétente ou au service de gestion du fichier électoral, seront immédiatement prises en compte et traitées dans le sens prescrit, nonobstant la clôture de la période de révision et du traitement des mouvements », rappellent les avocats.
Cet état de fait consomme en outre, la volonté de l’État du Sénégal de ne pas se conformer aux décisions de justice rendues par les magistrats, selon eux. En cela, ils soutiennent que ce mépris à l’endroit de l’institution judiciaire est conforme à la position de l’Agent Judicaire de l’État qui, après le verdict du 12 octobre 2023, avait indiqué dans un communiqué rendu public qu’en dépit de cette décision, Ousmane SONKO ne peut être réintégré dans les listes électorales ».
Or, même le pourvoi en cassation projeté n’est pas de nature à suspendre l’exécution de la décision de réintégration, en application des articles 36 et 74-2 de la loi Organique portant création de la Cour Suprême. Cette situation est d’une extrême gravité en ce qu’elle sape les fondements de la République et de l’État de droit.
La Défense de Ousmane Sonko alerte en conséquence l’opinion nationale et internationale sur ce qui est en train de se produire au Sénégal où les magistrats rendent des décisions que l’État refuse d’exécuter, en violation de la loi et pour des ambitions purement électoralistes.
Ses avocats appellent le Président de la République Macky Sall, garant du fonctionnement normal des Institutions et du respect de l’État de droit, à faire assurer l’exécution des décisions rendues par les Cours et Tribunaux, tel qu’il l’avait lui-même proclamé à l’occasion de son discours du 04 juillet 2023.
Le collectif de défense appelle l’État du Sénégal à protéger les institutions, au respect de la magistrature et des décisions de justice rendues par les cours et tribunaux et ne ménagera aucun effort pour faire primer la loi qui est au-dessus de tous y compris de l’État.
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