Quand le Général De Gaulle disait que les États n’ont pas d’amis mais que des intérêts, beaucoup d’Africains hormis les plus à gauche refusaient de le croire. Tant les Etats africains surtout ceux du pré-carré de la Franceafrique, n’avaient d’yeux et d‘oreilles que pour Paris. De Jacques Foc-card à aujourd’hui donc de De Gaule à Macron, notre compagnonnage avec la France s’assimile au cavalier et son cheval.
Les pays africains sont la sève nourricière de la France. Nos premiers présidents avaient pour épouses des Blanches dont ils étaient très fiers… Toutes nos ressources étaient pillées par la France.
Actuellement, le monde change et même si la prééminence française existe et persiste toujours les dirigeants de ce pays ont épousé l’air du temps en supportant malgré eux la présence de nouvelles puissances économiques. Si la France tolère des cas impossibles et impensables il y’a soixante ans et même moins c’est que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
Soixante années d’indépendance ça vous forge un Etat. D’une unité à l’Indépendance, on se retrouve aujourd’hui avec plusieurs universités publiques et privées sur l’ensemble du territoire. Ainsi donc avec ces fabriques de cadres nous sommes devenus assez pourvus dans maints domaines. Comme dans la presse où la plupart de nos dirigeants politiques privilégiaient la métropole Paris pour toutes les infos majeures.
Quand aujourd’hui le ministre sénégalais de la Com sort un communiqué pour titiller la presse française surtout RFI et France 24 qui sont les oreilles et les yeux de la France, nous on ne peut que s’en féliciter. Tout Groupe de presse basé à Paris obtenait avec une facilité déconcertante des infos et des euros. Les dirigeants français loin d’être bêtes ont toujours joué dans l’anticipation.
N’ayant jamais souhaité une troisième candidature de Macky Sall, ils ont pris langue avec Ousmane Sonko. Pour la défense de leurs intérêts, ils sont prêts à tourner le dos à leurs compagnons sans façon. Malgré la présence du mouvement France dégage coaché par un proche de Sonko. Ce réalisme politique ne peut que surprendre les plus naïfs en politique. Il y a encore des Etats africains où la France se comporte comme dans son jardin. Où la France choisit et soutient le président.
Cette Afrique obséquieuse nous sidère et nous dérange. Nous saluons chaque pas qui va dans le sens de renforcer notre indépendance. Certes qu’il y a encore beaucoup à faire pour conforter cette indépendance tant chahutée.
Par Moussa Kamara (une partie du titre par la rédaction)
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