RDC: un rapport dénonce le train de vie des élites alors que la pauvreté frappe la population

En République démocratique du Congo, un rapport de deux importantes coalitions de la société civile fait part du train de vie des institutions politiques et du « pillage systématique des revenus nationaux par les élites politiques ». Ce rapport de la campagne « le Congo n’est pas à vendre » et du Réseau panafricain de lutte contre la corruption pointe un contraste saisissant avec la pauvreté qui frappe la population et les inégalités criantes des revenus. 

En RDC, les inégalités salariales sont frappantes. Des députés gagnent jusqu’à 21 000 dollars américains mensuels (environ 20 182 euros) quand les enseignants, militaires et policiers perçoivent environ 100 dollars américains (environ 96 euros). Les dépenses publiques sont mal maîtrisées, notamment à la présidence de la République et dans les ministères, avec des dépassements budgétaires systématiques.

L’opacité autour des salaires des responsables politiques y est dénoncée.  Le rapport propose ainisi de réduire les coûts institutionnels en fusionnant certaines structures, par exemple l’agence anti-corruption de la présidence avec l’inspection générale des finances. Et surtout de supprimer des organismes obsolètes tels que le Comité national de suivi de l’Accord et le Conseil économique et social, jugés trop coûteux.

Enfin, la société civile déplore l’attitude du président Félix Tshisekedi, qui, selon le rapport, manque de volonté pour réduire les dépenses publiques, en particulier avec sa promesse de fournir des jeeps aux 500 députés. Cela est perçu comme un affront à la lutte pour la justice et une redistribution équitable des richesses nationales.

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