À Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés, lundi 19 février, pour dénoncer le soutien de puissances occidentales au Rwanda. Le pays est accusé d’intervenir militairement sur le sol congolais auprès des rebelles du M23. En ligne de mire, les États-Unis et la France.
Plusieurs drapeaux, dont celui des États-Unis et de la France, ont été brûlés lundi 19 février au rond-point Signers, en centre-ville de Goma, dans l’est de la RDC. Ce sont les drapeaux de « pays complices du Rwanda », assurent les organisateurs. « Ce sont eux qui financent nos ennemis », explique Patrick Ricky Paluku, du groupe de pression Veranda Mutsanga, faisant référence notamment à des programmes d’investissement de l’Union européenne à destination de Kigali.
L’objectif du rassemblement était aussi de dire « non à d’éventuelles futures négociations » entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23, poursuit Félicien Tumusifu du mouvement citoyen « La voix des marginalisés ».
Enfin, il s’agissait pour les organisateurs de faire pression sur le gouvernement congolais pour qu’il donne l’ordre de lancer des offensives car pour l’heure, les rebelles du M23 contrôlent toujours une partie du Nord-Kivu.
La manifestation s’est terminée en fin de matinée à Muganga, aux portes de la ville Goma, à une dizaine de kilomètres de la ligne de front.
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