En RDC, les opérations de recensement des électeurs se poursuivent dans le pays, en vue des scrutins prévue pour le 20 décembre. Vendredi 7 avril, l’opposition a critiqué la commission électorale, la Céni. Elle accuse l’organe électoral d’enrôler des mineurs, des étrangers et dénonce aussi l’existence de centres fictifs et la détention de kits d’enrôlement par des groupes armés ou encore des particuliers.
L’opposition affirme avoir décelé des manquements graves, des incidents et irrégularités qui dit-elle, « ne rassurent plus » pour la tenue d’élections apaisées en RDC. La coalition Lamuka dirigé par Marin Fayulu appelle le plus urgemment possible, à une « réunion entre parties prenantes pour des mesures correctives ».
« Doute »
Pour Jean-Félix Senga, représentant de la coordination des opérations électorales de Lamuka, interrogé par notre correspondant en RDC, Pascal Mulegwa, « monsieur Denis Kadima (le président de la Céni, NDLR) crée un doute dans les esprits des Congolais quand il affirme avoir affecté le fonds prévu pour le scrutin dans l’opération d’identification et enrôlement des électeurs et n’avoir pas reçu l’argent du gouvernement depuis octobre 2022. »
« Rien ne rassure »
« La Coel réitère auprès de la Céni ses exigences : donner le coût global du processus électoral en cours ; au vu de ce que la Céni a réalisé depuis son installation, rien ne rassure qu’elle soit capable d’organiser en RDC des élections transparentes, impartiales et apaisées. Nous exigeons le plus urgemment possible une réunion entre parties prenantes pour évaluer le travail effectué et décider de façon consensuelle des mesures correctives. Nous exigeons la présence d’observateurs de l’Union africaine, ceux de l’Union européenne et ceux des États-Unis d’Amérique pour s’assurer de la neutralité ou non de la Céni », conclut Jean-Félix Senga.
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