RDC: le département d’État américain place trois personnes sous sanctions

Bonane, the dominant male of the family, and three-year-old Wilungula rest in the forest of Kahuzi Biega National Park where he lives with his family, February 13, 2022. The Kahuzi Biega National Park is the only place where the lowland gorillas, threatened by poaching as well as by the various wars that have affected the region for a long time, are on the verge of extinction. - Created in 1970, Kahuzi Biega National Park is rich in biodiversity and is home to the last remaining lowland gorillas, which are on the brink of extinction. (Photo by Guerchom NDEBO / AFP)

Ce mercredi 16 août, le département d’État américain a placé Cosma Wilungula, l’ancien directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et deux de ses collaborateurs sur sa liste de sanctions pour des actes de corruption. Des accusations pour lesquelles il n’a jamais été jugé en République démocratique du Congo.

Selon le département d’Etat américain, les trois personnages sont sanctionnés pour avoir abusé de leurs fonctions publiques, car ils étaient au cœur du trafic de chimpanzés, de gorilles, d’okapis et d’autres espèces sauvages protégées de la RDC. Ces animaux étaient acheminés vers la Chine grâce à des permis falsifiés et en échange de pots-de-vin.

Crimes transnationaux

Ces actes sont des crimes transnationaux, précise Washington, qui estime qu’ils ont « non seulement sapé l’état de droit et la transparence du gouvernement en RDC », mais aussi les efforts de longue date de conservation de la faune. Prédicateur de 62 ans à la tête d’une église évangélique, M. Wilungula, avait bénéficié de la confiance du régime de Joseph Kabila. Il a passé seize ans à la tête de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) qu’il affirme avoir reformé et réhaussé.

Détournement

En 2021, il a été suspendu de ses fonctions pour des accusations de mauvaise gestion dont le détournement de plusieurs millions de dollars. Il lui était également reproché d’avoir conclu des arrangements avec des tiers et des pays sans l’aval du gouvernement. Ses tentatives devant la justice pour recouvrer ses fonctions n’ont pas abouti et Cosma Wilungula avait dû démissionner.   

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