RDC: des discussions entre des responsables religieux et l’ex-chef de guerre Thomas Lubanga

La rencontre a eu lieu à Kampala, où Thomas Lubanga vit depuis juillet 2024, selon l’ONU. L’échange a été bref. Il n’était pas seul, mais entouré d’une série de personnalités exilées d’Ituri, y compris des notables et anciens députés, aujourd’hui en conflit avec les autorités militaires de la province.

L’objectif des responsables religieux : rallier Thomas Lubanga à leur initiative baptisée « pacte social pour la paix » et éviter que l’ancien chef rebelle s’implique militairement dans le conflit en cours et contribue à l’aggraver, alors que les accusations contre Thomas Lubanga se multiplient.

La semaine dernière, les autorités militaires à Bunia l’ont accusé d’être en train de former une nouvelle rébellion, alliée au M23. Selon nos informations, Thomas Lubanga dément avoir repris les armes, mais ne cache pas l’ampleur de ses griefs vis-à-vis du pouvoir en place. 

En janvier déjà, le groupe d’expert des Nations unies l’avait accusé d’avoir joué un « rôle clé » dans le rapprochement entre le groupe armé Zaïre et l’AFC-M23 soutenus par le Rwanda. Il a été souligné qu’il aurait, en tant qu’« autorité morale » du groupe Zaïre facilité le recrutement de combattants, y compris parmi des anciens de sa milice UPC, et même d’avoir installé des camps de formation en Ituri et en Ouganda avec le soutien du Rwanda.

Cette dynamique inquiète d’autant plus les religieux que les affrontements entre le groupe Zaïre et ses ennemis de la Codeco redoublent ces dernières semaines, sur fond de rivalités ethniques. Il faut rappeler que Thomas Lubanga a été jugé coupable de massacres de centaines de civils en Ituri dans les années 2000, lorsque son groupe UPC s’était allié successivement à l’Ouganda puis au Rwanda.

Les responsables de la Cenco et de l’ECC envisagent désormais de se rendre en Angola qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, puis au Zimbabwe qui président la SADC, et enfin au Burundi.

RFI

Partager

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*