RDC: au procès du président de l’AFC, les co-accusés présents à Kinshasa réclament leur acquittement

Après les 25 peines de mort réclamées la veille par l’accusation, la défense des cinq accusés présents au procès à Kinshasa de Corneille Nangaa, président de l’AFC (un mouvement politico-militaire qui compte en son sein la rébellion du M23) a réclamé ce 30 juillet 2024 leur acquittement. La cour militaire a mis sa décision en délibéré, indiquant qu’elle se prononcerait dans un délai légal de huit jours.

En République démocratique du Congo (RDC), le procès de Corneille Nangaa, président de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire qui compte en son sein la rébellion du M23, touche à sa fin. Nangaa et 25 autres accusés sont jugés pour trahison et participation à un mouvement insurrectionnel. Ce 30 juillet 2024, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a conclu les débats et a mis l’affaire en délibéré.
 
« C’est un grand jour. J’ai tout dit. Je m’en remets à Jésus. Je suis innocent. » C’est ainsi que Luc Safari a, lui, conclu son intervention lors du procès. Accusé de participation à un mouvement insurrectionnel, il risque la peine de mort, selon le réquisitoire du parquet militaire.
 
De son côté, Nicaise Samafu Makinu a plaidé non coupable. Accusé d’avoir reçu de l’argent de Corneille Nangaa pour recruter des militaires et des policiers au profit du M23, il a nié ces accusations et a affirmé n’avoir eu aucun contact avec Nangaa depuis la création de l’AFC. Il a demandé à être acquitté. « Je ne suis pas membre de l’AFC et je ne le serai jamais. Je suis innocent et j’ai confiance en la justice de mon pays », a déclaré Nangaa Baseane, l’oncle de Corneille Nangaa. Ses avocats soutiennent qu’il a été arrêté uniquement parce qu’il porte le même nom que Corneille Nangaa.
 
Les cinq prévenus présents dans le box des accusés, ainsi que leurs avocats, ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme un procès expéditif, exigeant des preuves de leur implication directe dans les faits qui leur sont reprochés.
 
La Cour militaire de Kinshasa/Gombe se penche depuis le 24 juillet sur l’examen de l’affaire Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de RDC et dirigeant politique du mouvement politico-militaire AFC, ainsi que sur 25 autres prévenus.

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