Le nombre de personnes en situation de vulnérabilité extrême est en baisse de 400 000, en raison d’une baisse d’un quart des actes de violence recensés l’an dernier. Toutefois, malgré cette amélioration, elle reste très délicate, avec 2,8 millions de personnes particulièrement vulnérables, soit près de la moitié de la population.
Tobias Schuldt, le chef de bureau adjoint d’Ocha en Centrafrique, souligne même une détérioration dans la zone frontalière du sud-est (Haut-Mbomou) en raison de combats entre groupes armés. « À Mbomou, il y a une milice qui s’est créée, un groupe d’autodéfense qui est en conflit avec un autre groupe armé. Et aujourd’hui, il y a des pillages des centres de santé, des travailleurs humanitaires attaqués, des maisons brûlées. Et avec la conséquence d’un déplacement de population dans une zone où l’accès humanitaire et l’accès en général est très difficile. »
Mais Tobias Schuldt souligne aussi que la guerre au Soudan a des conséquences dans une autre région, la zone transfrontalière du nord-est (Vakaga). « Avec la guerre, on a vu non seulement une augmentation des réfugiés qui arrivent, mais l’autre impact très important, c’est que les marchés étaient approvisionnés par le Soudan. Aujourd’hui, il n’y a pratiquement plus de commerce transfrontalier. Et donc les produits de première nécessité ont quelques fois doublé, voire triplé, de prix. Dans un contexte où la population est extrêmement pauvre, cela a un impact énorme. »
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