Abdoulaye Diouf Sarr, démis de ses fonctions de ministre de la Santé et de l’Action sociale, est revenu aux affaires de l’Etat. Il a été nommé directeur général du Fonds souverain d’investissements (Fonsis) mercredi dernier, lors du Conseil des ministres. Dès lors, des voies se sont levées pour fustiger cette décision du président de la République Macky Sall. Elles estiment que c’est une atteinte à la transparence d’autant plus que la Cour des comptes a épinglé la gestion des Fonds Force Covid-19.
« C’est des voix qui n’ont pas compris grand chose. Parce que si elles avaient lu le rapport en question, si elles avaient suivi le dossier dans le fond, ces gens devaient m’applaudir et me féliciter à nouveau après la bonne gestion technique du dossier », a rétorqué Abdoulaye Diouf Sarr à l’émission Jury du dimanche sur Iradio, de ce 30 avril.
Il a poursuivi : « Parce que fondamentalement, quand on regarde le rapport, il n’y a rien qui puisse remettre en cause la transparence dans la manière dont j’ai géré les ressources publiques ».
Il est d’avis que ces personnes qui parlent, ignorent le fond des choses. « Dans des contextes comme ça, il faut que des personnes donnent leurs avis. Je respecte ces avis, mais ils ignorent effectivement le fond des choses. Nous avons énormément fait surtout du point de vue technique pour la maîtrise de la pandémie. Il y’a toujours ces genres de réactions qui sont des réactions politiciennes. Mais, ce que nous avons fait est formidable », s’est-il félicité.
L’actuel directeur général du Fonsis dit ne rien regretter de sa gestion de la pandémie de Covid-19. « Il y’a des choses qu’on appréhende avec le temps d’une autre manière. Mais je ne regrette pas énormément de choses. Et s’il y avait eu à reprendre un certain nombre de choses, peut-être que je vais tirer des leçons apprises pour avoir certainement une autre posture », a-t-il affirmé.
Avant d’inviter les Sénégalais à faire la part des choses de ces fonds alloués pour la riposte de la pandémie. « La gestion de ces fonds n’est pas un fond pour éjecter le virus. Il est important de le préciser. Quand on entend 1000 milliards, on pense que le chef de l’Etat a mis 1000 milliards à la disposition du ministère de la Santé pour combattre le Covid. C’est une mauvaise appréciation des choses. C’était pour la résilience économique et sociale du pays. Parce que si on ne mettait pas cet argent dans l’économie du Sénégal notre croissance allait dégringoler », a-t-il conclu.
Pour mémoire, plusieurs ministères et Dage (Directeur de l’Administration Générale et de l’équipement), en charge de la gestion des Fonds Force Covid-19, ont été épinglés par la Cour des comptes.
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