Durant le mois béni de ramadan, les jeûneurs ont souvent un sommeil perturbé. Ce qui peut avoir des répercussions sur la santé mentale. Le Professeur de neurologie, Amadou Gallo Diop, a donné quelques conseils pour mieux gérer le sommeil durant ce mois béni de ramadan.
D’après le médecin, neurologue, « un individu normal dort, selon le besoin éprouvé et l’âge, 6 à 8 heures. Au fil de l’âge, notre temps de sommeil se réduit. Durant le Ramadan, l’agenda classique est : réveil vers 5 heures du matin, préparations diverses, suivies d’activités quotidiennes et autres. Tout ceci est entrecoupé de prières obligatoires et de prières surérogatoires (nafila) plus ou moins prolongées », explique-t-il. « Donc pas beaucoup de place pour le sommeil réparateur classique. Conséquence inéluctable : accumulations de dettes de sommeil. La prise massive de boissons trop sucrées et excitants divers (caféine, thé trop fort, etc..) aggrave les facteurs perturbateurs du sommeil durant le Ramadan », fait savoir le chef de service Neurologie de l’Hôpital Fann.
« En outre, le fait que la nourriture soit trop épicée (poivre, piment et autres) et trop grasse, consommée tard le soir en plus, entraîne des lenteurs de digestion et des remontées gastriques, gênant l’endormissement ou provoquant des réveils nocturnes. Le fait de manger trop gras, trop salé et trop sucré, influe négativement sur la qualité de la santé générale et du sommeil en particulier », alerte-t-il.
Enfin, le Pr Amadou Gallo Diop énumère les conséquences qui peuvent découler du manque de sommeil durant le mois de ramadan, avant de donner quelques astuces afin d’y remédier. « Conséquence de ces dettes accumulées de sommeil : lourdeurs, maux de tête, irritabilité, douleurs diffuses, trous de mémoire et mauvaise concentration. Pour une meilleure gestion du besoin minimal de sommeil, il faut exploiter toutes les occasions, de nuit, comme de jour, pour dormir et se sentir reposé. Il n’y a pas de solution miracle. Quelques « astuces » : grasse matinée pour les uns, sieste pour certains, petits ‘sommes’ répétés pour les autres ».
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