Le tribunal de Ziguinchor a rendu sa décision jeudi sur la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales, rétablissant ainsi son droit de participer à l’élection présidentielle de février 2024. L’un de ses avocats, Me Ciré Clédor Ly, dénonce les « multiples interférences et manquements de l’État ».
Dans un communiqué parvenu à PressAfrik, Me Ciré Clédor Ly, membre du collectif de La Défense de Ousmane Sonko a dénoncé « les multiples interférences et manquements de l’État ». Dans le document, la robe noire a parlé d’« une tentative de déstabilisation de l’institution judiciaire ».
À en croire Me Ly, l’audience s’est déroulée dans des conditions tendues, ponctuées d’interruptions injustifiées et d’une coupure d’électricité subite au tribunal. « Le sommet de la terreur d’État a été franchi lorsque l’électricité a disparu, subitement, du tribunal, plongeant tout le monde dans le noir. C’est à cet instant que le juge a ordonné la clôture des débats et a annoncé qu’il se retirait, pour délibérer, et revenir rendre sa décision. Et c’est à la lumière d’une lampe torche, puisque l’électricité a été coupée, que le juge a été contraint de travailler pour rédiger sa décision qui a mis K.O tous les artisans de la déconstruction de l’État de droit et du système démocratique ; fruits de longues luttes et de conquêtes du peuple sénégalais », lit-on sur le document.
Selon l’avocat, ces événements ont mis en lumière le dévouement des juges Marième Diop Guéye et Sibassy Faye à l’indépendance et à l’impartialité de la magistrature. Par conséquent, « l’État est maintenant appelé à garantir l’égalité des chances dans le processus électoral en remettant sans délai les fiches de parrainage à M. Sonko ».
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