Il rejoint les hommes politiques sénégalais qui ont misé sur l’écriture pour
faire entendre leurs aspirations politiques. Boubacar Camara, candidat à la
présidentielle 2024, a publié un livre dénommé « Construire le Sénégal du
Futur ». Dans ce document de 298 pages, l’ancien directeur général des
douanes et secrétaire général du Parti de la construction et de la solidarité
Pcs/
Jengu Tabax présente l’argumentaire de son programme durable
pour le développement du Sénégal. Presque tous les sujets y sont traités.
Mais ce qui a attiré l’attention et qui est l’objet de tous les maux en
Afrique c’est l’affaire de mandat présidentiel. Et le Sénégal n’en déroge pas
la règle. L’épisode de l’an 2000 avec Me Abdoulaye Wade et aujourd’hui avec
« le ni oui ni non » du Président Macky Sall. Et pour mettre fin à ce
débat de mandat, le retraité de l’Inspection général d’Etat au temps de Wade,
de proposer dans son livre la limitation du mandat.
« Sur la mandat, la durée d’exercice de la fonction présidentielle est
limitée à 10 ans et le mandat fixé à 5 ans. Au cours de sa vie, nul ne peut
exercer la fonction de président de la République ou de vice- président pendant
plus 10 ans avec le cumul de tous ses séjours en qualité de président de la
République ou de vice -président, la candidature est irrecevable », a écrit
Boubacar Camara à la 17e page.
Il fait souligner à ce sujet qu’en cas de retour après un empêchement
constaté, « la candidature ne sera pas recevable si l’exercice de la
totalité du mandat sollicité fait dépasser la limite de 10 ans. »
Il est également prévu dans son programme l’institution d’une vice
présidente. Et la proposition de Boubacar Camara est que le « président de
la République est secondé par une vice-présidente, tous les deux élus au
suffrage universel direct, suivant un dispositif paritaire. Le ou la vice
président (e) remplace le ou la présidente en cas de décès ou d’empêchement
définitif et le/la supplée en cas d’absence temporaire et vice versa. »
Cette présidence bicéphale respectant la parité est décisive « pour la
promotion du droit des femmes et vient compléter les mesures en faveur de la
parité intégrale pour les postes électifs. »
Le Président de la République et le vice-président également « ne
peuvent pas être chefs de parti politique et le nouveau texte de serment
proposé inclut, en plus des dispositions antérieures, l’engagement solennel de
veiller sur les biens matériels et immatériels du pays notamment les ressources
naturelles, foncières et le patrimoine culturel, ainsi que celui de faire,
après chaque élection ou réélection, une déclaration écrite de
patrimoine », a-t-il indiqué.