Au Sénégal, 44 prétendants à l’élection présidentielle du 25 février 2024 ont demandé à rencontrer le représentant de l’Union européenne (UE) ainsi que plusieurs ambassadeurs membres de l’UE pour aborder le processus de validation des parrainages mené par la Conseil constitutionnel de leur pays. Que leur candidature ait été validée ou pas par cette institution, ils réclament davantage de transparence sur le logiciel et le fichier électoral utilisés pour le contrôle desdits parrainages. Explications.
Au Sénégal, la polémique sur le processus de vérification des parrainages des candidats se poursuit : 44 prétendants à la présidentielle du 25 février 2024 – 36 recalés mais aussi 8 candidats validés par le Conseil constitutionnel – ont demandé à rencontrer le représentant de l’Union européenne (UE) ainsi que plusieurs ambassadeurs membres de l’UE. Objectif : signaler des dysfonctionnement graves, selon eux, dans le processus de validation des parrainages qu’ils aimeraient voir rallongé.
Dans le collimateur de ces candidats mécontents : le logiciel de contrôle des parrainages. Le système de vérification n’a pas été présenté aux candidats qui dénoncent un manque de transparence du contrôle de ces 44 000 et quelques signatures d’électeurs qu’ils devaient récupérer pour valider leur candidature. D’autant qu’un très grand nombre de parrains, 900 000 selon eux, ont été déclarés non-identifiés – en clair, introuvables sur le fichier électoral – alors que ces personnes auraient une carte d’électeur parfaitement valide.
Les 44 candidats réclament la mise à disposition du fichier électoral utilisé
Se pose alors la question du fichier électoral, lui-même : quel document utilise le Conseil constitutionnel pour examiner ces signatures d’électeurs ? Les 44 candidats réclament la mise à disposition du fichier électoral afin que chacun puisse être rassuré sur le fait que le Conseil constitutionnel travaille bien avec un document réactualisé. Ils demandent aussi une extension de la période de contrôle des parrainages et promettent de déposer des réclamations aujourd’hui devant le Conseil constitutionnel.
Du côté de l’administration, on soutient que les parrains qui n’ont pu être identifiés l’ont été à cause de fautes de frappe ou d’erreurs de saisie. Et pour ce qui est du fichier électoral, la loi rend sa publication obligatoire deux semaines seulement avant la tenue du scrutin.
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