Au Kenya, les écoles restent fermées en raison des inondations qui ont déjà fait plus de 210 morts. Vendredi, le président William Ruto, avait annoncé le report de la rentrée scolaire jusqu’à nouvel ordre. Frappé par le phénomène climatique El Niño, le Kenya connaît des pluies diluviennes, qui devraient perdurer dans les semaines à venir, selon l’institut météo national. Malgré des mesures annoncées le 5 mai par le ministère de l’Éducation, les parents kényans sont inquiets.
Le ministre de l’Éducation kényan s’est voulu rassurant hier, dimanche 5 mai. Les élèves rattraperont les « jours perdus ». Pour cela, il propose un glissement de l’année scolaire au Kenya. Le calendrier des examens – en revanche – ne change pas. À cet égard, le ministre encourage les élèves à étudier « en ligne », tout en reconnaissant que les outils mis à leur disposition restent « limités ».
Le Syndicat national kényan des enseignants accueille favorablement ce glissement de calendrier, mais son secrétaire général, Collins Oyuu, émet des doutes quant à la tenue des examens aux dates prévues.
Pour les parents, « la question des frais »
« Et puis il y a la question des frais », s’inquiète Silas David Obuhatsa, président de l’Association nationale des parents. Pour le secondaire, ils peuvent s’élever jusqu’à 76 000 shillings par an, soit 525 euros. Le glissement de calendrier, imposerait aux parents un rythme soutenu de décaissement, pointe encore Silas David Obuhatsa.
Autre inquiétude : les dommages dans les écoles. Certaines ont été totalement emportées par les eaux. En attendant que les pouvoirs publics s’en saisissent, l’Association des parents invite tous les volontaires à mettre la main à la pâte pour remettre les établissements en état au plus vite.
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