Les quatre pays de la Communauté andine – Bolivie, de la Colombie, du Pérou et de l’Équateur – se réunissent en urgence ce dimanche 21 janvier à Lima. Objectif, se mettre d’accord sur une série de mesures de lutte contre le crime organisé. Le Pérou notamment surveille de près la crise sécuritaire chez son voisin équatorien.
Depuis le début de la crise, les autorités péruviennes multiplient les prises de parole autour de la gestion de cette frontière. La police nationale assure y avoir renforcé les contrôles, pour éviter l’entrée de délinquants liés au crime organisé, signale notre correspondante à Lima, Juliette Chaignon.
Et dans les cinq régions frontalières, l’état d’urgence a été déclaré il y a plus d’une semaine. Mais avec 1400 km de frontière, des zones échappent à la vigilance des autorités, comme l’affirment plusieurs médias locaux.
La zone frontalière de Tumbes est connue pour être poreuse : près de 400 000 munitions seraient ainsi arrivées en Équateur l’an dernier, d’après un rapport de la police péruvienne, révélé par le quotidien El Comercio. Selon l’ex-ministre de l’Intérieur du Pérou, au moins deux gangs équatoriens opèrent déjà dans le Nord du pays. La bande équatorienne des Choneros – dont le chef Adolfo Macias alias « Fito » est en fuite – est présente dans le pays, signalait un rapport de la police nationale péruvienne.
La crainte du côté péruvien, c’est de connaître à long terme une situation similaire à celle de son voisin. La production de feuilles de coca, produit de base pour formuler la cocaïne, ne cesse d’augmenter dans les régions amazoniennes. Le Pérou est aujourd’hui le deuxième exportateur mondial de cocaïne, dont une partie est exportée via l’Équateur
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