Plusieurs dizaines de manifestants ont répondu présent à l’appel du mouvement Hiya dimanche 25 juin à Casablanca. Une nouvelle coalition de plusieurs associations féministes fondé après l’annonce de la réforme à venir du Code pénal et du Code de la famille. Elles se sont réunies place des Nations-unies à Casablanca.
C’est sous un soleil de plomb que les manifestants et militants féministes se sont rassemblés pour demander une réforme du Code pénal et du Code de la famille à la hauteur de leurs revendications. « Nous voulons des droits, pas des fleurs », « petite fille, vous l’avez mariée, et de la vie vous l’avez privée » ou encore « écoutez nos voix qui s’élèvent pour obtenir nos droits », ce sont les slogans scandés et écrits sur les banderoles cet après-midi.
« Les femmes sont très peu entendues, très peu écoutées, et on espère vraiment crier fort pour que le Parlement nous entende. Pourquoi le Parlement ? Parce que c’est l’institution qui a le pouvoir constitutionnel de changer les choses, de changer nos vies, de donner nos droits », explique Ghizlaine Mamouni, présidente de l’association Kif Mama Kif Baba qui milite pour l’égalité entre les sexes.
En attente de réformes annoncées
Pour ce premier rassemblement organisé par le mouvement Hiya, l’objectif est de montrer que les associations féministes marocaines font bloc pour peser sur le débat afin que les nouveaux codes intègrent pleinement l’égalité des droits entre les hommes et les femmes.
L’année dernière, le souverain marocain s’était déclaré en faveur d’un changement des lois pour donner plus de droits aux femmes dans le pays. Depuis, les réformes pourtant annoncées n’ont toujours pas vu le jour. Camélia Echchihab, fondatrice de la page féminicides.ma : « On est déçu de l’inaction des politiciens qui ont pourtant dans leurs mains tous les ingrédients pour pouvoir porter une réforme. C’est nous qui prenons les devant et on descend dans la rue pour se montrer, pour dire qu’on est là et pour essayer de déconstruire cette croyance qui dit que les femmes ont obtenu leurs droits. C’est faux, il reste encore plus de choses à obtenir, et on n’arrêtera pas tant qu’on ne les aura pas. »
Les militants de Hiya assurent qu’elles seront présentes dans la rue à chaque étape du débat parlementaire.
Partager