Si elle doit quitter définitivement le pays le 31 décembre, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) maintient toujours, pour « raisons de sécurité », son départ accéléré de la ville de Kidal pour fin octobre, lundi 30 ou mardi 31. Mais souci : les autorisations de vol pour ses avions, qui doivent transporter le personnel, sont soit refusées, soit données au compte-goutte. Ce qui suscite des inquiétudes dans les rangs de la mission.
Dans l’après-midi du samedi 28 octobre, le Centre de coordination des opérations aériennes de l’armée malienne a fait un geste : sur une vingtaine de demandes, seulement un avion et un hélicoptère de la Minusma ont obtenu les autorisations pour voler vers Kidal, afin de rapatrier une partie du personnel de la mission de l’ONU.
Quelques civils ont pu être transportés vers Gao, la principale ville du nord du Mali. Mais ils sont encore de nombreux travailleurs de la mission onusienne en attente à Kidal, et ils espèrent pouvoir partir. Leur départ est prévu au plus tard le 31 octobre.
À l’origine, le camp des Casques bleus dans cette localité devait fermer à la mi-novembre. Mais la situation est tendue. Les rebelles qui contrôlent la ville veulent prendre possession les lieux, en tout cas empêcher l’armée malienne de le faire. Les troupes régulières, de leur côté, n’auraient pas vu d’un mauvais œil que les Casques bleus attendent leur arrivée avant de partir.
Prise entre deux feux, entre le marteau et l’enclume, l’ONU n’a plus qu’un objectif : organiser un retrait sécurisé des ces hommes de Kidal.
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