Mali: la société civile de Gao critique une demande de retrait de la Minusma du mouvement Yèrèwolo

Au nord du Mali, la Fédération des organisations de la résistance civile de Gao (FORC-G) a critiqué une de ses composantes, « Yèrèwolo debout sur les remparts ». Ce mouvement a demandé le 28 avril que la mission de l’ONU dans le pays (Minusma) se retire alors que le mandat de cette dernière doit être renouvelé. 

​Alors que l’ONU s’apprête à renouveler le mandat de sa mission au Mali (Minusma), mandat qui expire le 30 juin 2023, la société civile de Gao se désolidarise de la demande de retrait de la Minusma formulée le 28 avril par une de ses composantes, le mouvement « Yèrèwolo debout sur les remparts ».
 
La Fédération des organisations de la résistance civile de Gao (FORC-G) est ainsi vent debout après que l’association Yèrèwolo debout sur les remparts a exigé le retrait pur et simple de la Minusma du nord du Mali.
 
« Une association ne peut pas se permettre de demander le maintien ou le départ de la Minusma »
Pour Halidou Malick, secrétaire général de ce regroupement d’une dizaine d’associations, ce n’est pas à la société civile de faire cette demande. « Une association ne peut pas se permettre de demander le maintien ou le départ de la Minusma. La Minusma est là à la demande des autorités maliennes qui ont autorité en réalité de décider », affirme-t-il.
 
« Nous, nous disons tout simplement qu’il serait très imprudent de demander comme ça le départ de la Minusma, poursuit Halidou Malick. Ce qui est en revanche plus intéressant, c’est qu’on laisse les autorités de la transition discuter avec le Conseil de sécurité pour améliorer les interventions de la Minusma avec des mandats plus combatifs, plus robustes. »
 
Même si elle n’a pas rempli son objectif de ramener la sécurité aux populations, la Minusma, juge-t-il, a soutenu l’emploi et les services de base dans le nord du pays. Son retrait serait contreproductif, poursuit-il.


Sa fédération va porter plainte contre le chef de file de Yèrèwolo, Adama Ben Diarra, dit « Ben Le Cerveau », pour que son mouvement soit radié du Conseil national de transition.

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