La junte au pouvoir au Mali a annoncé ce vendredi, dans un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, la tenue le 18 juin du référendum sur une nouvelle Constitution, initialement prévu le 19 mars mais repoussé.
« Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution », indique un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, rapporte l’AFP. Les membres des forces de sécurité voteront par anticipation le 11 juin, est-il précisé.
« Les électeurs auront à répondre par oui ou par non à la question suivante : « Approuvez-vous le projet de Constitution » ? », a ajouté ce vendredi le porte-parole. Les membres des forces de sécurité voteront par anticipation le 11 juin, a précisé le porte-parole du gouvernement.
Dans le projet de constitution, les pouvoirs du président de la République sont renforcés. Autre observation, la langue française est reléguée à « langue de travail », alors que, dans la constitution en vigueur, elle est la langue officielle, rapporte notre correspondant régional, Serge Daniel.
Ce référendum est la première étape validée par le vote d’un calendrier de consultations et de réformes que les colonels ont eux-mêmes communiqué et qui doit aboutir à des élections en février 2024. Cela en vue d’un retour des civils aux affaires.
Parmi les plusieurs défis à relever pour la tenue du scrutin, il y a l’organisation matérielle du vote : le pays est pays et l’état ne contrôles pas toutes les localités. Il y a également le défi du rassemblement autour d’un projet important : plusieurs partis politiques et associations, ainsi que des groupes armés impliqué dans le processus de paix, estiment que la priorité des priorités est l’organisation de l’élection présidentielle.
Le référendum était initialement annoncé pour le 19 mars dernier. Il avait été reporté le 10 mars : un « léger report », avait précisé le porte-parole du gouvernement de transition. Le gouvernement assurait alors que la date de la fin de la transition fixée à février 2024 serait respectée.
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