« Un Panel de démocrates maliens » en exil a créé samedi des organes et des institutions parallèles. Ils dénoncent le « musèlement » de la classe politique par « une junte malienne illégitime ».
« L’Assemblée citoyenne de la transition civile a élu ce jour (samedi) les membres du gouvernement », indique un communiqué daté de Genève. Ainsi, le « gouvernement » créé par les opposants à la junte à l’extérieur est dirigé par un magistrat malien de renom : Mohamed Chérif Koné.
Ancien premier avocat général près la Cour suprême du Mali, il a été radié de l’ordre des magistrats pour ses prises de position contre les militaires au pouvoir. Il porte désormais le titre de « Premier ministre » du gouvernement parallèle qui compte sept membres, dont deux femmes. Il cumule également la Défense et la Protection de la population, selon le communiqué.
Ce gouvernement « civil de transition est le seul légitime au Mali », dit ce texte. Ce gouvernement comprend un vice-ministre et d’autres titulaires de postes dont les Affaires étrangères, l’Intérieur et la Justice, le Développement social, les Finances et l’Économie.
« Rien ne sera plus comme avant »
« Notre objectif primordial est la mobilisation des Maliens résidant à l’intérieur du pays », a indiqué le professeur Aboubacrine Assadek, « ministre des Finances » dans l’équipe des opposants en exil. « Depuis le lancement de notre initiative, les voix des opposants se font entendre malgré la suspension des activités politiques. Rien ne sera plus comme avant », avance-t-il.
« Le Panel des démocrates maliens » a également créé une assemblée citoyenne dirigée par Adaman Touré, un Malien établi à l’étranger. À une élection présidentielle malienne il y a quelques années, il avait annoncé sa candidature, sans finalement se présenter.
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