En République démocratique du Congo (RDC), le procès de Corneille Nangaa, coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo, un mouvement politico-armé qui inclut également le M23, approche de sa conclusion. Ce lundi 29 juillet, l’audience a été consacrée aux plaidoiries et aux réquisitoires. Le ministère public a requis des peines très lourdes à l’encontre des 26 prévenus dont cinq étaient présents dans le box des accusés.
ll y avait initialement 25 accusés, mais un 26e, Vianney Kazarama, ancien porte-parole du M23 en 2012, a été ajouté à la liste. Des photos de lui ont récemment circulé dans les zones occupées par le M23.
Le ministère public a requis la peine capitale pour plusieurs des prévenus accusés de trahison et de crimes de guerre. Seul Nangaa Baseane Putters, membre de la famille de Corneille Nangaa, a échappé à cette demande de peine de mort. Pour lui, le ministère public a requis 20 ans de servitude pénale, l’accusant de participation à un mouvement insurrectionnel. Sa demande de liberté provisoire a aussi été rejetée.
De son côté, la partie civile, représentant la République, réclame des réparations d’un montant d’un milliard de dollars américains, un chiffre qui illustre la gravité des accusations portées contre les prévenus. Les biens immobiliers de Corneille Nangaa et de son épouse, ainsi que ceux de Jean-Jacques Mamba, ancien député et membre de l’AFC, sont déjà placés sous séquestre.
Face à ce réquisitoire, les avocats de la défense ont sollicité un délai de cinq jours pour préparer leur réponse. Cependant, la Cour n’a accordé que 24 heures, un temps extrêmement court, selon les avocats, qui devront s’organiser rapidement pour échanger et affiner leurs stratégies de défense.
Partager