La sécurité des consommateurs a été à l’ordre du jour lors du vote du budget du ministère du Commerce, de la consommation et des Petites et moyennes entreprises. La majorité des questions émises ont porté sur le thème de la régulation concurrentielle des marchés et sur celle de la protection économique des consommateurs. Si les députés de la majorité, à peu de parlementaires près, ont fait dans l’autocongratulation et dans la laudation, ceux de l’opposition ont, eux, tenu leur rôle de poil à gratter.
Député de Yewwi, Guy Marius Sagna a utilisé d’après L’Observateur, son temps de parole pour soulever des questions telles que la stabilisation du prix de l’oignon à l’approche des fêtes de fin d’année, la provenance et le contrôle des serviettes hygiéniques dont certaines comportent des risques sanitaires pour les femmes et le rapport de cause à effet entre le phénomène Et de l’émigration clandestine de masse et la prolifération des grands enseignes étrangers. Il existe un lien entre les grandes surfaces, l’augmentation de la pauvreté et l’émigration clandestine », dira-t-il, en pointant un doigt accusateur sur les « politiques anti-sociales et criminelles ».
Politique sectorielle mise en doute dans certains de ces aspects par Sokhna Ba. Pour la benjamine de l’Hémicycle, issue des rangs du Parti de l’unité et du rassemblement, outre l’évaluation des prix, quant aux locations, il s’agit aussi et surtout de généraliser la loi sur les surfaces corrigées pour espérer une vraie baisse des prix de l’immobilier. Faisant l’impasse sur cette dernière problématique, Abdou Karim Fofana a, de manière globale, imputé à la crise mondiale, la difficile stabilisation des prix. Excepté sur le sujet de la migration irrégulière qu’il veut désormais questionner de manière bien plus sociologique qu’économique.
« D’abord, le Sénégal n’est pas majoritaire dans le phénomène des départs massifs, u constitue seulement 2% des entrées en Europe. Ensuite, il faut regarder le profil des migrants, certains dépensent jusqu’à 6 millions de FCfa pour partir. Beaucoup de migrants utilisent des fonds et des investissements », définit-il entre les cris de désapprobation et d’approbation. Son budget 2024 a été arrêté, à l’issue de ces débats, à la somme de 26 309 915 FCfa.
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