Lutte contre la corruption : « après le recul, il renoue avec la stagnation », regrette Birahim Seck

L’Indice de perception de la corruption 2022 (IPC) publié ce mardi par Transparency International relève une situation désastreuse en Afrique subsaharienne dans le cadre de la lutte contre la corruption. Le Sénégal a obtenu en 2022 la note de 43/100, la même mention l’année dernière. Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil a regretté cette stagnation.

« Les résultats de l’indice de perception de la corruption 2022, publié partout dans le monde par Transparency International, représenté au Sénégal par le Forum Civil, montre que le Sénégal reste dangereusement dans la zone rouge avec une note de 43/100. Le Sénégal avait obtenu cette même note l’année dernière », a regretté M. Seck, pour qui, « après le recul, le pays renoue avec la stagnation »,

Selon lui, cette note de 43/100 n’est pas en soi une surprise car, depuis le départ de madame Nafy Ngom Keïta de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Il a soutenu que « le Sénégal a perdu plus de 6 ans dans la lutte efficace contre la corruption ». De plus, a-t-il poursuivi, « aucune réforme allant dans le sens de promouvoir l’indépendance de la justice n’a été faite sans compter l’opacité constatée dans la régulation et la gestion des marchés publics ».

« Le Sénégal est dans un immobilisme chronique en matière de lutte institutionnelle contre la corruption, exacerbée par des dossiers mis sur le coude par le président de la République, Macky Sall. Celle-ci se manifeste aussi au niveau de la prévention par l’absence de loi sur l’accès à l’information, de texte sur l’encadrement des financements des campagnes électorales et de parti politiques, par l’obsolescence de texte sur la déclaration de patrimoine et par le fait que le Sénégal s’éternise sur la liste grise en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux », a expliqué coordonnateur du Forum civil.

Par ailleurs, M. Seck a noté que « l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption en 2020 n’a pas été jusque-là d’un grand apport en termes d’efficacité et de mise en œuvre ».

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