Gerco van Deventer avait été capturé en Libye en novembre 2017 puis vendu au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) et transféré au Mali où il avait partagé une partie de sa captivité avec l’otage français Olivier Dubois. Il a été libéré samedi 16 décembre et transmis aux autorités algériennes à la frontière avec le Mali, selon la fondation sud-africaine Gift of the Givers, qui sert de médiatrice depuis 2018.
L’otage sud-africain Gerco van Deventer va pouvoir passer Noël en famille. Il a été libéré samedi 16 décembre et transmis aux autorités algériennes à la frontière avec le Mali, selon la fondation sud-africaine Gift of the Givers qui sert de médiatrice depuis 2018. Selon elle, aucune rançon n’a été payée, rapporte notre correspondant à Johannesburg, Romain Chanson. La famille n’avait pas les moyens de payer la rançon initiale de trois millions de dollars, passée à 500 000 dollars et qui serait tombée à zéro.
La fondation dit avoir reçu un appel d’un Mauritanien, le 5 décembre, qui aurait expliqué travailler à la libération de Gerco van Deventer. C’est finalement via l’Algérie que le Sud-Africain a été libéré et conduit à l’hôpital pour passer des examens de santé. Gerco van Deventer avait été blessé par balle au bras gauche durant sa détention.
Six ans de détention
La libération de Gerco van Deventer met fin à plus de six ans de détention. Cet ambulancier sud-africain avait été kidnappé le 3 novembre 2017 dans le sud de la Libye avant d’être vendu au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), lié à al-Qaïda, et transféré dans le nord du Mali.
Le journaliste français Olivier Dubois, libéré le 20 mars 2023, avait indiqué avoir passé un peu plus d’un an et demi de captivité avec Gerco van Deventer dans le désert malien. Ce père de trois enfants va enfin pouvoir retrouver sa famille, sa femme Shereen qui continuait à médiatiser son cas, parfois dans une relative indifférence.
Contactée par RFI, la femme de Gerco van Deventer, Shereen, dit toujours attendre une preuve concrète de sa libération. Côté sud-africain, les autorités n’ont pas encore réagi malgré nos multiples relances.
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