30.000 personnes déplacées, 400 étrangers parmi les victimes, bilan mortel «énorme» selon la Croix-Rouge, aide française….
Plus de 3800 morts dans les inondations, rien qu’à Derna
Plus de 3800 personnes ont péri dans les inondations dévastatrices qui ont frappé la ville de Derna en Libye, a indiqué mercredi à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur du gouvernement en place dans l’est du pays. Selon le porte-parole, le lieutenant Tarek al-Kharraz, 3840 morts ont été recensés dans la ville à ce stade, dont 3190 ont déjà été enterrés. Au moins 250 corps ont été retrouvés mercredi, alors que plus de 2400 personnes sont toujours portées disparues, d’après lui. Au moins 400 étrangers, essentiellement des Soudanais et des Egyptiens, figurent parmi les victimes.
«Au moins 30.000 personnes ont été déplacées», à Derna, a indiqué l’Organisation internationale des migrations (OIM) dans un rapport sur la situation dans l’est de la Libye après le passage de la tempête Daniel dans la nuit de dimanche 10 à lundi 11 septembre.
Dans tout l’est de la Libye, «nous avons dénombré plus de 5300 morts jusqu’à présent, et ce chiffre risque d’augmenter considérablement, voire de doubler, car le nombre de personnes disparues s’élève également à des milliers», avait déclaré plus tôt par téléphone à Reuters Hichem Abu Chkiouat, ministre de l’aviation civile de l’administration qui dirige cette partie du pays. Des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées sans abri, a-t-il dit, lançant un appel à l’aide internationale et ajoutant que la Libye n’avait pas l’expérience nécessaire pour faire face aux conséquences d’une telle catastrophe.
Départ d’un avion français vers la Libye
Un avion français transportant une quarantaine de sauveteurs et plusieurs tonnes de matériel sanitaire, dont un hôpital de campagne, a décollé mercredi après-midi de la base militaire d’Istres (Bouches-du-Rhône) pour venir en aide aux sinistrés des inondations meurtrières en Libye.
«Il faut partir le plus rapidement possible car chaque heure qui passe ce sont des vies en moins», a expliqué le chef d’état-major de l’Armée de l’air depuis la base aérienne militaire d’Istres, le général Stéphane Mille.
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