À quand l’élection présidentielle au Sénégal ? La question se pose depuis des semaines et le report du scrutin décidé par le président Macky Sall. L’épilogue pourrait survenir ce mardi tandis que se déroule le dialogue national sur fond de contestation et d’appel à la grève générale.
Le dialogue a commencé avec une annonce, le projet de loi d’amnistie qui va être déposé demain, mercredi, sur la table en conseil des ministres par le président Macky Sall. Une amnistie qui concernera les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024.
Un premier geste d’apaisement au lancement d’un dialogue national qui tente de rassembler les « forces vives de la nation », c’est-à-dire les responsables politiques, la société civile, les syndicats, le patronat et les chefs religieux et coutumiers.
Du côté des candidats à l’élection présidentielle qui ont été retenus par le Conseil constitutionnel, seuls deux ont répondu présent à l’appel du président Macky Sall : Amadou Ba, l’actuel Premier ministre et candidat du camp présidentiel et Boune Abdallah Dionne, un ancien chef de gouvernement
Les recalés, eux, sont nombreux à avoir exprimé leur position, comme le PDS parti démocratique de l’ancien président Abdoulaye Wade dont le fils Karim Wade est le candidat. Eux demandent une reprise totale du processus électoral pour que leur candidat puisse participer au prochain scrutin.
Quid des autres candidats validés par le Conseil constitutionnel ?
Quinze des 19 candidats validés et qui étaient absents au dialogue ont déposé hier, lundi, un recours au Conseil constitutionnel pour mettre la pression afin que le scrutin se tienne avant le 2 avril, date qui marque la fin du mandat de Macky Sall.
Pape Djibril Fall n’a pas souhaité déposer le recours mais n’est pas allé non plus au dialogue. Et Idrissa Seck, ancien président du Conseil économique social et environnemental, n’est finalement venu au dialogue.
Aujourd’hui, les commissions techniques se réunissent à partir du début de la matinée sur la date de l’élection et sur l’après 2 avril qui marque la fin du mandat de Macky Sall.
Les acteurs doivent rendre les décisions au chef de l’État en fin de journée. Ce dernier s’est engagé à les respecter et à signer un décret pour la convocation du corps électoral.
Pendant ce temps, la mobilisation se poursuit dans la rue. Le weekend dernier, plusieurs manifestations politique ou de la société civile ont été organisées, de même que plusieurs votes symboliques organisés ce dimanche 25 février, date initialement prévue pour l’élection présidentielle. Des acteurs de la société civile et une partie des candidats à l’élection présidentielle ont donc voté pour mettre la pression afin que l’élection présidentielle se tienne le plus rapidement possible.
RFI
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