Le Mali et l’Algérie s’apprêtent à tourner la page d’une crise diplomatique majeure qui a perturbé des décennies de bonnes relations entre les deux pays. L’ambassadeur algérien a regagné Bamako vendredi 5 janvier et son homologue malien est attendu à Alger. Le Qatar est médiateur entre les deux pays.
Selon les médias maliens, Doha a joué un rôle positif pour améliorer les relations entre Bamako et Alger. Le ministre malien des Affaires étrangères a été reçu à Doha par le Premier ministre, la semaine dernière. Le Qatar propose de développer des relations bilatérales avec le Mali et d’y investir.
Allié géopolitique de l’Algérie, le Qatar a tenté de faire baisser la tension entre les deux pays en œuvrant pour une réconciliation rapide. Selon plusieurs spécialistes, le Qatar considère, qu’Alger est un frein à l’influence émirienne au Sahel. Les deux pays du Golfe sont en concurrence tant économique et que d’influence sur le continent africain.
D’ailleurs, juste avant l’éclatement de cette crise avec le Mali, l’Algérie avait accusé les Émirats arabes unis d’allouer 15 millions de dollars au Maroc pour qu’il sème la zizanie entre elle et les pays du Sahel.
Alger se dit attaché à « l’intégrité territoriale » du Mali
Alger a tenu par ailleurs à rappeler à Bamako son « attachement intangible » à « l’intégrité territoriale » du Mali, à la souveraineté et à l’unité nationale ainsi qu’à la voix pacifique pour garantir la paix et la réconciliation.
Les tensions se sont accentuées quand Alger a reçu des séparatistes touaregs et quand ensuite l’imam Dicko s’est rendu en Algérie. Les autorités maliennes affirment qu’elles n’étaient pas conviées même si Alger assure les avoir invités. Alger voulait donner un nouvel élan à l’accord de paix de 2015, alors que les autorités maliennes privilégient « l’appropriation nationale du processus de paix » et la mise en place d’un dialogue inter-malien.
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