La Russie va diminuer en mars sa production de pétrole en réponse aux sanctions décidées contre son brut, a annoncé vendredi 10 février son vice-Premier ministre, provoquant un bond des cours. Le Brent et le WTI américain ont pris plus de 2% dans la journée.
« La Russie va réduire volontairement sa production de 500.000 barils par jour en mars », soit environ 5% de sa production quotidienne, a déclaré Alexandre Novak, le vice-Premier ministre russe en charge de l’Énergie, cité par les agences de presse russes.
Avec cette réduction de 5% de sa production quotidienne, la Russie répond aux sanctions contre son brut et ses produits pétroliers. Jusqu’à l’entrée en vigueur des nouvelles sanctions, la Russie arrivait à compenser la perte de ses ventes à l’Occident par des exports vers l’Asie, en particulier vers la Chine et l’Inde.
Mais les dernières sanctions entrées en vigueur concernent les produits raffinés, produits qui étaient principalement achetés en Europe.
Or, la Russie n’a pas pu se consoler avec une hausse des prix de l’or noir. La menace d’une récession mondiale planant, les cours du brut ne se sont pas emballés, ils évoluent même en dessous de leur niveau d’avant-guerre.
Ce vendredi, ils ont tout de même pris un coup de fouet. Les autres membres de l’Opep+ ne devraient en effet pas compenser la baisse de production décidée par la Russie. Décidée ou peut-être contrainte. Un analyste estime que le marché force la main à la Russie qui peine à trouver des acheteurs.
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