La Plateforme des Forces vives de la Nation F24 a décidé de renoncer au lancement du dialogue du Peuple le 31 mai 2023 dans les jardins de la Mairie des Parcelles Assainies. Ce, après avoir reçu une forte délégation du secteur privé les 5 et 8 juin 2023 qui a initié une médiation entre le Président de la République.
« En tant que plateforme républicaine qui inscrit sa démarche dans une dynamique de paix, F24 a accepté de se conformer à la légalité en acceptant de renoncer au lancement du dialogue du Peuple le 31 mai 2023 dans les jardins de la Mairie des Parcelles Assainies », informent ces acteurs du monde des affaires qui ont exprimé leur volonté de rapprocher les parties et d’apaiser la situation dans ce contexte de pré Tabaski.
Toutefois, ces opposants politiques et membres de la société civile ont dénoncé le harcèlement de certains des leurs. « La gendarmerie a harcelé et expulsé d’une propriété privée, en l’occurrence la permanence du Grand Parti du Président Malick Gackou sans notification administrative. Ce qui montre que les droits élémentaires d’expression et de réunion ne constituent plus des limites aux dérives dictatoriales du Président Macky Sall
Pourtant, la manifestation est nécessaire au bon fonctionnement d’un régime démocratique, car elle favorise sa respiration et constitue un des signes majeurs de sa vitalité ».
Revenant l’interdiction de ses manifestations prévues ce 9 et 10 juin, le F24 explique que ces rencontres « hautement citoyennes » devraient permettre aux populations, meurtries par plusieurs jours de tueries barbares, de répression aveugle et d’arrestations massives, d’exprimer leur indignation et leur désaccord total avec la gouvernance violente et manipulatrice de Macky Sall.
Mais, en décidant régulièrement de ne pas donner une suite favorable aux déclarations de manifestations de F 24 et même des autres, le gouvernement « ne laisse d’autre alternative aux citoyens que la protestation non autorisée qui sera sanctionnée par la répression, ce qui a pour conséquence de perpétuer le cycle de la violence ».
Macky et son gouvernement doivent se taire
Ainsi pour eux, Macky Sall et son gouvernement, en désaccord avec eux « doivent se taire, se terrer ou risquer un enterrement comme c’est le cas présentement pour plusieurs dizaines de jeunes tués par des armes létales non conventionnelles dans ces circonstances ».
« Au lieu de prendre des décisions et poser des actes forts allant dans le sens de la décrispation, le gouvernement nous sert une communication alléguant la présence de forces occultes dans les manifestations avec des vidéos qui ont fini par prouver que ce sont leurs nervis armés qui ont semé la désolation et la mort de jeunes désarmés dans les rues de Dakar », soutient le F24.
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