Un nouveau sommet des chefs d’État de l’EAC, la Communauté africaine d’Afrique de l’Est, s’ouvre ce vendredi à Arusha en Tanzanie. Il s’agit du 23e sommet ordinaire. À l’ordre du jour notamment : les négociations pour l’admission de la République fédérale de Somalie dans l’EAC, mais aussi un point d’étape sur le processus de Nairobi pour rétablir la paix dans l’Est de la RDC. Kinshasa espère pouvoir faire acter lors de ce sommet, le retrait des troupes de l’EAC, que les autorités congolaises considèrent inefficaces.
Plusieurs chefs d’État ont déjà confirmé leur participation au sommet : le Kényan William Ruto, son homologue burundais et président en exercice de l’EAC, Evariste Ndayishimiye, et le président congolais, Felix Tshisekedi.
Sa venue était inattendue. Jusque-là ses proches laissaient entendre que le président, candidat à sa réélection le 20 décembre, se consacrerait exclusivement à sa campagne en RDC. « Sans doute que sa rencontre en début de semaine, avec Avril Haines, la patronne du renseignement américain, a changé la donne », murmure un de ses conseillers. La veille, Avril Haines était à Kigali pour s’entretenir avec Paul Kagame. Selon un communiqué de la Maison Blanche, les deux chefs d’État « se sont engagés […] à réduire les tensions entre leurs deux pays. »
Selon nos sources, Paul Kagame sera représenté par son Premier ministre, Edouard Ngirente. C’est son ministre de la Coopération régionale, le général James Kabarebe, qui a assisté aux réunions préparatoires. « Un mauvais signe » selon certains observateurs. James Kabarebe apparait dans le dernier rapport des experts de l’ONU sur la RDC qui mettent en exergue ses liens avec le groupe armé du M23, qui sévit dans l’Est de la RDC.
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