Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU demande de cesser les ventes d’armes à Israël

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a exigé ce vendredi 5 avril l’arrêt de toute vente d’armes à Israël en guerre contre le Hamas à Gaza, dans une résolution évoquant les craintes de « génocide » contre les Palestiniens, un terme qui suscite un vif débat.

C’est la première prise de position du Conseil des droits de l’homme sur le conflit qui fait rage depuis le 7 octobre et l’attaque sans précédent du Hamas en Israël. Le ton du texte est très dur envers Israël mais le Conseil n’a pas de moyens contraignants d’imposer ses résolutions.

Vingt-huit des 47 membres du Conseil ont voté en faveur du texte, six ont voté non, dont les États-Unis et l’Allemagne. Treize pays, dont la France, l’Inde et le Japon, se sont abstenus.

 « Un vote oui est un vote pour le Hamas », a accusé Meirav Shahar, l’ambassadrice d’Israël, devant l’assemblée. « Il faut que vous vous réveilliez tous et mettiez fin à ce génocide retransmis en direct à la télévision dans le monde entier et tuant des milliers de Palestiniens innocents », a lancé le représentant palestinien Ibrahim Mohammad Khraishi.

La France s’est abstenue parce que la référence au génocide ne peut « être incluse dans un texte d’une portée telle que celle d’une résolution de ce Conseil sans que la qualification n’ait été validée par une autorité juridictionnelle habilitée à le faire », a expliqué l’ambassadeur Jérôme Bonnafont.

La résolution au ton très critique envers Israël a été amendée encore jeudi pour essayer de rallier le plus de membres possibles. La référence à la notion de génocide a ainsi été enlevée dans plusieurs passages du texte.

Il continue toutefois d’y faire référence en « exprimant sa profonde préoccupation face aux informations faisant état de graves violations des droits de l’homme et de violations graves du droit international humanitaire, notamment d’éventuels crimes de guerre et crimes contre l’humanité » et face « à la détermination de la Cour internationale de Justice selon laquelle il existe un risque plausible de génocide ».

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