Le gouvernement interdit la production et la vente de whisky en sachet. Depuis 2014 les producteurs ont toujours bénéficié d’un sursis, le 11 avril dernier, une décision du ministère de l’Industrie est venue siffler la fin de la recréation, malgré l’interdiction, le whisky prohibé est toujours visible dans les kiosques et les échoppes
Dans l’ensemble, l’interdiction de la production et la commercialisation des whiskys en sachet a été bien accueilli par l’opinion. « On ne doit pas vendre ça parce que ça rend effectivement les gens malades », confirme un Camerounais.
Pour des associations comme la Fédération camerounaise des consommateurs, qui milite en faveur de l’interdiction de cette liqueur depuis près de 10 ans, il ne s’agit que d’une victoire d’étape, il va falloir que la mesure soit appliquée selon son président, Alphonse Ayissi Abena. « Nous saluons déjà cette décision du ministre de l’Industrie. Nous demandons au gouvernement d’aller plus loin, nous invitons le gouvernement à éradiquer ce produit qui est nocif pour notre jeunesse, qui est nocif pour la population camerounaise. »
Pourtant, sur le terrain, près d’une semaine après l’entrée en vigueur de l’interdiction, le commerce de whisky en sachet n’a pas faibli. « Moi, je vends parce que je vis de ça, s’ils veulent défendre la vente, il faut que l’État ferme les usines, estime Albert un commerçant-revendeur du centre-ville de Yaoundé devant son kiosque. Nous, on voit ça dehors, nos livreurs viennent nous livrer, le prix a encore baissé, si on trouve ça on va vendre. »
La brigade nationale des contrôles et de la répression de la fraude et l’agence des normes et de la qualité ou encore la douane camerounaise, sont chargés de veiller au respect de cette décision.
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