Bientôt, un peu plus d’un millier de policiers et de militaires béninois seront déployés en Haïti, pays en proie à la violence des gangs, selon des informations de RFI. Le Bénin a pris l’initiative de fournir un effectif important d’hommes pour la mission multinationale d’appui à la sécurité à Port-au-Prince, autorisée en octobre 2023 par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Le Bénin n’a pas fait d’annonce publique sur son intention d’envoyer des policiers béninois et des militaires à Port-au-Prince. Mais le projet existe bel et bien et se prépare. Selon nos informations, le ministre des Affaires étrangères béninois, Olushegun Bakary, et le chef d’état-major de l’armée, le général Fructueux Gbaguidi, ont été dépêchés la semaine dernière à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 au Brésil. C’est là-bas qu’ils ont évoqué et présenté le projet.
Les contours sont déjà définis et RFI apprend de bonnes sources que le nombre d’hommes à déployer oscille entre 1 000 et 1 500. Le Bénin était déjà dans cette dynamique depuis quelques semaines. Son chef de la diplomatie avait participé, le 18 janvier, à une réunion de l’organisation de la francophonie sur la situation dramatique à Port-au-Prince. Le Bénin et Haïti sont liés par l’histoire et la religion vaudou. Plusieurs Haïtiens viennent régulièrement se ressourcer dans le pays d’Afrique de l’Ouest.
Il ne s’agit pas de la première contribution de sécurité du Bénin en Haïti. En 1994, un groupe de gendarmes est parti de Cotonou pour Port-au-Prince. Plusieurs autres missions ont suivi, comme la mission pour la stabilisation en Haïti. Le projet en cours va prendre quelques mois de préparation avant d’être bouclé, indique un expert béninois.
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