L’armée israélienne prend d’assaut des villes de Cisjordanie occupée

L’armée israélienne a intensifié ses opérations dans toute la bande de Gaza, où la situation humanitaire déjà critique continue de se détériorer ce dimanche 24 décembre. Une situation qui a poussé le président américain, Joe Biden, à presser le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, de protéger la population palestinienne. Le Hamas réclame lui une enquête internationale sur des « exécutions sommaires » de civils imputées à Israël.

Ce qu’il faut retenir

■ Après plusieurs reports consécutifs, un texte du Conseil de sécurité de l’ONU a été approuvé à New York. Son contenu a été vidé d’une partie de sa substance, notamment de l’exigence d’un cessez-le-feu. Tous les détails à retrouver ici.

■ L’aviation et l’artillerie israéliennes continuent de bombarder intensément la bande de Gaza. Plus de 200 Palestiniens ont été tués entre vendredi et samedi, a annoncé le Hamas samedi en fin d’après-midi. Il a également fait état de la découverte de dizaines de corps de Palestiniens tués, dont certains « exécutés » en pleine rue par l’armée israélienne dans la région de Jabaliya, au nord de Gaza. Lors d’un appel, Joe Biden a pressé Benyamin Netanyahu de protéger les civils.

■ « L’exigence la plus pressante pour la population de Gaza est un cessez-le-feu immédiat », a estimé le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en rappelant que « la faim, la famine et la propagation de maladies » menacent largement le territoire.

■ 20 258 Palestiniens ont été tués dans les attaques israéliennes sur Gaza depuis le début de l’opération israélienne, selon le gouvernement du Hamas et plus de 53 000 personnes ont été blessées, 70% des victimes seraient des femmes et des mineurs. 1 140 personnes ont été tuées lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre, selon les données fournies par le gouvernement israélien. L’armée israélienne a affirmé jeudi avoir tué plus de 2 000 combattants palestiniens depuis la fin de la trêve début décembre. Enfin, 129 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza.

L’armée israélienne dit avoir attaqué plus de 200 cibles dans la bande de Gaza en 24h

« Au cours de la dernière journée, l’armée de l’air, les forces des divisions de manœuvre et les chasseurs de la marine ont attaqué environ 200 cibles sur le territoire de la bande de Gaza », a communiqué l’armée sur X (ex-Twitter). pour rappel, samedi en fin d’après-midi; le Hamas a fait état de 200 Palestiniens tués entre vendredi et samedi.

Lecornu le 31 décembre sur le Dixmude, le porte-hélicoptère français où sont soignés des civils de Gaza

Le ministre des Armées Sebastien Lecornu sera le 31 décembre à bord du Dixmude, le porte-hélicoptère français ancré dans le port égyptien d’Al-Arich, où sont soignés des blessés de Gaza, a annoncé dimanche son cabinet. Arrivé à quai le 27 novembre, le Dixmude a accueilli dès le lendemain des dizaines de civils blessés de la bande de Gaza, rappelle le cabinet, sans préciser leur nombre.

La France est « la première puissance occidentale à mettre des moyens de soins aussi près de la bande de Gaza », se félicite le ministère, indiquant que le Dixmude accueille des médecins belges et danois. La plupart des civils soignés sont atteints de pathologies lourdes, selon le cabinet.

La structure hospitalière du navire comprend deux blocs opératoires, 40 lits, plus de 80 soignants, des scanners et des laboratoires d’analyses, avait indiqué M. Lecornu lorsque le Dixmude est arrivé en Egypte.

Les évènements à Gaza, résultat d’une « impunité institutionnalisée »

Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit au logement déclare que les événements à Gaza découlent d’une « impunité institutionnalisée » qui englobe des « crimes de guerre », un « génocide » et un « crime contre l’humanité ».

« Si la Cour pénale internationale n’agit pas très rapidement, nous avons besoin d’un tribunal spécial pour Gaza et d’une action de la part des États », s’est exprimé Balakrishnan Rajagopal sur X.

Des manifestations contre Netanyahu samedi en Israël

Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir dans tout le pays, réclamant la démission du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Lui est reproché son rôle dans la faute gouvernementale et sécuritaire qui a conduit à l’attaque du Hamas du 7 octobre. Les manifestations étaient composées surtout d’habitants des communautés situées près de la frontière avec Gaza et le Liban, qui ont été évacués de leurs maisons pour des raisons de sécurité, explique le média israélien Haaretz.

Dans un des rassemblements, l’ancien député du Meretz, un parti israélien classé à gauche, Yair Golan, a déclaré que « cet homme horrible, qui n’a dans son cœur aucune considération politique, sécuritaire ou humaine, si ce n’est son intérêt personnel, a entraîné et continue d’entraîner Israël dans le désastre ».

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