L’accord de juillet 2022 sur l’exportation des céréales ukrainiennes a été donc prolongé samedi 18 mars. En revanche, Kiev et Moscou ne se sont pas entendus sur la durée de cette prolongation. L’Ukraine affirme qu’il est prolongé pour 120 jours mais la Russie estime que la durée n’excède pas 60 jours. Quoi qu’il en soit de sa durée, cet accord qui permet aux navires de quitter les ports ukrainiens en toute sécurité, est une bonne chose pour l’Afrique qui dépend des céréales russes et ukrainiennes.
Aux Nations unies, le soulagement est palpable, après le renouvellement de cet accord. Il faut savoir que les céréales ukrainiennes telles que le blé, maïs et tournesol sont essentielles au Programme alimentaire mondial (PAM), par exemple, qui achète principalement des grains ukrainiens pour les distribuer sous forme d’aide alimentaire.
C’est le cas pour la Somalie, l’Éthiopie ou encore le Soudan et le Kenya, des pays qui connaissent une sécheresse extrême et où la famine a fait sa réapparition.
De façon générale, les céréales ukrainiennes partent en majorité dans les pays riches et dans les pays émergents mais la détente sur les prix qu’a permis l’accord de juillet et que pérennise sa prolongation se fait ressentir principalement en Afrique et dans les pays à bas revenus.
Rappelons que la guerre en Ukraine avait entraîné une hausse d’environ 30 % des prix des denrées sur le continent, selon l’ONU, avant que ces prix ne diminuent, après juillet 2022.
Ainsi, la prolongation est la garantie d’une stabilité des prix et, pour un pays comme l’Égypte qui dépend à 80 % du blé russe et du blé ukrainien, c’est une bonne nouvelle.
Notez enfin que cette initiative céréalière de la mer Noire a permis, depuis août dernier, à l’Ukraine d’exporter plus de dix-huit millions de tonnes de céréales.
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