Avant le Covid-19, c’était la maladie infectieuse qui faisait le plus de morts dans le monde. Ça n’est plus le cas aujourd’hui. Mais avec plus de dix millions de personnes infectées chaque année, la tuberculose continue de peser sur les systèmes de santé. L’OMS tente de remobiliser les troupes à l’occasion cette Journée mondiale de lutte contre la tuberculose.
Avant le Covid-19, c’était la maladie infectieuse qui faisait le plus de morts dans le monde. Ça n’est plus le cas aujourd’hui. Mais avec plus de dix millions de personnes infectées chaque année, la tuberculose continue de peser sur les systèmes de santé. L’OMS tente de remobiliser les troupes à l’occasion cette Journée mondiale de lutte contre la tuberculose.
À cause de la pandémie, le nombre de cas de tuberculose, cette maladie infectieuse qui se transmet par voie aérienne et touche le plus souvent les poumons, est reparti à la hausse. Une première depuis dix ans, déplore le patron de l’OMS, le Dr Tedros Ghebreyesus, qui s’inquiète de voir s’éloigner l’objectif d’éradication de la tuberculose d’ici 2030. « Depuis 2000, les morts de la tuberculose ont chuté de 40%, explique-t-il. Et pourtant, la maladie tue encore 1,6 million de personnes chaque année et bien plus sont contaminées. »
Traitements trop chers
Des traitements existent pourtant. Mais soit ils ne sont pas accessibles à ceux qui en ont le plus besoin parce que trop chers, soit ils sont encore en développement. Seize nouveaux vaccins sont également en phase de test. « On doit faire en sorte que les outils existants soient plus accessibles, estime le directeur de l’OMS. Mais il nous en faut aussi des nouveaux. Le seul vaccin contre la tuberculose, le BCG, a plus d’un siècle. Et il ne protège pas les ados et les adultes qui représentent la plupart des transmissions. »
De ce point de vue, la décision des autorités indiennes de ne pas prolonger le brevet de Johnson & Johnson sur la bedaquiline, une nouvelle molécule très efficace contre les formes résistantes de la tuberculose, a été saluée par l’OMS et par MSF. Une version générique pourrait être développée dès cette année.
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