La CPI vient de faciliter la tâche aux dénonciateurs des crimes

La Cour pénale internationale (CPI) a facilité la tâche aux victimes et témoins du monde entier qui souhaitent dénoncer des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des génocides et des crimes d’agression.

« J’ai le plaisir d’annoncer le lancement d’OTPLink, une nouvelle application qui permettra à l’ensemble des parties prenantes externes et des témoins de communiquer directement, en ligne et par courriel, des éléments de preuve à mon Bureau », soutient le Procureur Karim A.A. Khan KC, ajoutant que « OTPLink offrira un point d’accès unique et facile d’utilisation qui remplacera les divers systèmes et processus utilisés jusqu’à présent pour la communication d’informations, notamment les communications reçues au titre de l’article 15 du Statut de Rome ».

Cette application innovante, poursuit-il, s’appuie sur les « technologies de pointe actuelles et sur le droit international. Elle offre une solution homogène et sécurisée aux utilisateurs pour la communication, en temps réel, d’éléments de preuve potentiels à partir d’un appareil connecté, rapprochant ainsi les faits des salles d’audience ».

La plateforme OTPLink garantit la centralisation des informations de manière « rapide, sûre et sécurisée ». De ce fait, elle simplifie le processus d’examen manuel traditionnel pour plus d’efficacité. Grâce à l’intelligence artificielle (IA) et à l’apprentissage automatique, le Bureau du Procureur sera en mesure de traiter des quantités d’informations plus importantes et aura une meilleure vue d’ensemble des éléments reçus, ce qui réduira considérablement le temps requis pour les examiner et agir en conséquence.

Compte tenu des normes internationales en matière de traitement des éléments de preuve, la plateforme servira de filière de conservation et de transmission numérique pour collecter et conserver les informations, garantissant ainsi l’intégrité des éléments de preuve et la conservation des dossiers, de manière sûre et inaltérable, relatifs au processus de collecte et de traitement de l’information.

« J’ai bon espoir que le lancement d’OTPLink donnera à l’ensemble de nos partenaires – qu’il s’agisse des communautés touchées, de la société civile ou des autorités nationales – les moyens de transmettre plus simplement et plus sûrement les informations à mon Bureau, et que ce nouvel outil renforcera nos activités communes pour que justice soit rendue à l’égard des crimes relevant du Statut de Rome », estime le Procureur.

Pour rappel, la CPI enquête actuellement sur des crimes qui pourraient avoir été commis en Afghanistan, au Bangladesh, au Burundi, en Côte d’Ivoire, en République centrafricaine, au Darfour, en République démocratique du Congo, en Géorgie, au Kenya, en Libye, au Mali, etc…

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